TRON : LEGACY & RIEN A DECLARER

tron-legacy-posterTRON : LEGACY (1,5*) : Voilà qui est surprenant, je suis allé découvrir la suite d’un film que je n’avais jamais vu! Tout le monde a entendu parler de “Tron” (et si ça n’était pas le cas, je pense que le battage médiatique de sa suite estampillée “Disney” aura comblé la lacune!).

Alors point de comparatif ici, ni de (pré)jugement. Je me pose en tant que spectateur lambda devant un blockbuster. J’ai mis toute les chances de mon côté en allant voir l’avant 1ère en IMAX 3D! Et il fallait bien ça…c’est simple, le film ne vit presque que par cet artifice de l’immersion. Le résultat est là, on en prend plein les yeux et les oreilles (même si les néons en 3D font immanquablement sauter aux yeux les effets de ghosting!). Intrinsèquement, c’est assez plat. L’avatar de Jeff Bridges est dérangeant dans sa représentation, mais ça peut être voulu (?) et l’acteur principal, fils de dans le film, ne devrait pas aller bien loin tellement son registre dans l’expression est limité. Pas de sens caché dans l’histoire : le fils qui part à la recherche de son père 20 ans plus tard, on a déjà vu. Le passage dans un autre monde, virtuel, Matrix l’a fait au siècle dernier et en 1000 fois mieux. Bref, que reste-t-il? Une représentation retro-futuriste d’un monde virtuel très réussie ainsi qu’une bande son accrocheuse (Daft Punk, qui font d’ailleurs une apparition en Dj dans le film Sourire).

A noter tout de même la frappante ressemblance entre le personnage féminin principal du film et celui du jeu “Mirror’s Edge”. C’est bien simple, le visage et surtout la coupe de cheveux sont calqués. C’est d’autant plus intéressant que le monde de Tron est virtuel et que ça représentation épurée rappelle aussi le leveling de Mirror’s Edge! Dites-moi que vous l’avez aussi remarqué, please Clignement d'œil

19542535_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20101020_024327RIEN A DECLARER (2*) : Alors, alors, qu’en est-il de la nouvelle comédie de Dany Boon? Va-t-il réitérer le succès des Ch’tis? Je pense que c’est mission : impossible! En attendant, et si l’on met de côté toute attente et avis pré-conçu, le film est une bonne vieille comédie à la française bien ficelée, et basta! C’est tout ce que je lui demande. Et de ce point de vue-là, même si nous sommes loin de la comédie de l’année (certes, on la commence à peine!), le résultat est un succès. Parfaitement calibré, malgré quelques lourdeurs sur certains personnages secondaires pas assez travaillés (Bouli Lanners, Julie Bernard), le film fait rire quand il faut. Grâce à 2 choses : Poelvoorde et le scénario (mais pas forcément les dialogues).

Je commence par le 2nd : Boon a parfaitement compris la force de la comédie française façon Gérard Oury. Le duo Poelvoorde/Boon est l’équivalent 21ème siècle de De Funès/Bourvil. Le colérique face au gentil, l’énergique face au mou! Et en fond, on mélange des histoires de contrebande (tiens, Le Corniaud…) avec un Bruno Lochet au top, d’amour impossible entre le français Boon et la sœur de Poelvoorde (anti-français dans des proportions jamais vues Sourire). Beaucoup de sketchs comme celui, hilarant, de “L’AMBLANCE”, sans “u”. Celui de “la mule”. Et toutes les interventions de François Damiens qui se dispute le rôle de plus belle tête d’abruti du cinéma avec Lochet Sourire. Il manque cependant une certaine cohésion. La faute à trop vouloir faire rire (le principe et donc problème des sketchs…)

Revenons au 1er maintenant : Poelvoorde! Serait-ce son meilleur film? Difficile à dire tant il excelle dans “Podium”, “Entre Ses Mains”ou “Les Emotifs Anonymes”! Disons qu’il incarne mieux que quiconque le personnage et que dans ce registre, il n’a jamais fait mieux. C’est avant tout une voix, une intonation qui explose et qui le définit à la perfection en tant que con de l’histoire. Il n’y a qu’à l’entendre parler lors des barrages à la douane. Puis, c’est un visage : dur, taillé à la serpe avec un nez busqué comme on en fait plus, qui termine d’assoir sa position et hiérarchique, et de connard fini! Enfin, il y a ce regard fou, plein de colère qui ne demande qu’à jaillir. En cela, la scène de la douane ou il hurle sur Boon est un monument! Et cette manière qu’il a de passer de la légèreté à la folie est tout simplement inégalable! A voir la scène de “révélation” à l’église!

Je me rends compte qu’avec tout ce que je viens de dire, le filme mériterait 2,5*. Pourtant, il manque ce je-ne-sais-quoi qui le ferait basculer. Mais franchement, vous pouvez y aller sans crainte, vous passerez un bon moment.