Changement de cap pour Paul Thomas Anderson

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THE MASTER (2.5*) : Boogie Nights, Magnolia, Punch Drunk Love, autant de films qui ont systématiquement réussi à me faire rire et pleurer en même temps et dont le sens du cadre était, et est toujours, une référence. Voilà ce que faisait Paul Thomas Anderson fin 90-début 2000.

Et puis il y a eu There Will Be Blood (2007) : changement de registre et de style. Plus dur, plus cru, plus réaliste aussi bien sûr. Le thème des croyances qui imprègne ses œuvres était là poussé à son paroxysme. The Master (2012) est malheureusement, en ce qui me concerne, dans la même veine que le dernier cité, en réintégrant quelque peu la partie “libre arbitre”, essentielle dans Boogie Nights et surtout Magnolia.

Difficile de se “régaler” devant cette histoire de vétéran de la deuxième guerre mondiale, simple d’esprit et certainement en plus traumatisé, qui est pris sous l’aile protectrice de ce que l’on peut appeler un gourou.

Le 1er est interprété par Joaquin Phoenix qui tient là certainement son meilleur rôle, du moins, celui dans lequel il semble vivre! La transformation physique (je parle démarche et posture, pas maquillage Clignement d'œil) et verbale force le respect. Ce mec fait peur, mais aussi pitié. Il est humain jusqu’aux tréfonds de la moelle avec un sacré pet au casque tout de même…

Le 2nd, semble-t-il inspiré du créateur de l’église de Scientologie, est campé par un Philip Seymour Hoffman au mieux de sa forme et là aussi dans son meilleur rôle (P.S Hoffman que j’avais d’ailleurs découvert dans Boogie Nights du même réalisateur!)

Clairement, on a une direction d’acteurs au top, un duo d’acteur qui crève l’écran, une mise en scène hyper carrée et une photo hyper cadrée : c’est bien simple, tout semble symétrique dans les plans d’ensemble (et vu l’affiche et le propos du film, je peux vous assurer que ce n’est pas un hasard, vous en avez un bon aperçu dans la B.A ci-dessous). En ce sens, on se rapproche un peu de Punch Drunk Love. Et la lumière…quelle lumière, pfff, étourdissante! Bref, un film irréprochable sur tous les plans.

Mais le côté répétitif, lié au fonctionnement même du mouvement du groupe et ma déception de ne pas retrouver le P.T. Anderson de l’époque m’ont un peu refroidi.

What’s next?

Un petit tour des des dernières B.A mises à dispo sur la toile.

Commençons par celui qui aura la lourde tâche de succéder l’année prochaine à The Dark Knight Rises : Man Of Steel, de Zack Snyder (300, Watchmen, Sucker Punch)et produit par…Christopher Nolan (d’ou la B.A au ciné avant TDKR 1 an en avance!)

 

The Master, de Paul Thomas Anderson (Boogie Nights, Magnolia, There Will Be Blood)sur le créateur de l’église de scientologie. Avec 2 grands acteurs : Philip Seymour Hoffman et Joaquin Phoenix. 

 

Nouveau Ang Lee : Life Of Pi. Etrangement beau, étrangement…?

 

Et enfin, même si je l’ai déjà mise, on ne s’en lasse pas (malgré ses 6mmn!) : Cloud Atlas des frères/sœur (hum!) Wachowski et Tom Tykwer (ça c’est moins cool…)