Frissons…

La B.A du prochain Terrence Malick me file déjà la chair de poule. On reconnait son style entre 1000 et, pourtant, il semble se moderniser (c’est l’histoire qui le veut, mais quand même…).

C’est un peu comme s’il avait rencontré Michael Mann (ces quelques plans de nuit, waow!).

Vivement la sortie.

Un film incroyable, à tout point de vue!

the-tree-of-life-trailer-malick-L-DRqQLzTHE TREE OF LIFE (3*) : Il est enfin sorti le (nouveau) divin Malick. Et il va diviser, certainement, faire parler, assurément. Un ovni, clairement.

Je pourrai commencer en disant “C’est du 100% Malick : si vous avez aimé DAYS OF HEAVEN, THE THIN RED LINE et THE NEW WORLD (BADLANDS étant encore à part), alors vous ne pourrez que jubiler en admirant le génie à l’œuvre pendant 2h20”

Ou alors “Fuyez, pauvres fous, vous qui pensez tout simplement et naïvement voir un film avec Brad Pitt et Sean Penn!”

Un film = un public! Qu’il est loin le tout puissant Hollywood…

Même moi, fan de chez fan de Malick, j’avoue m’être interrogé plusieurs fois pendant le film : “ou veux-tu en venir, Terrence?” (ouaich, je l’appelle par son prénom Sourire). D’ou le petit 3* au lieu du 3,5 voire 4*.

The-Tree-of-Life

Car un film, même s’il fait cogiter, se questionner et semble “barré” doit être une expérience que l’on partage et pour laquelle on éprouve du plaisir. Et The Tree Of Life est magnifique à tous points de vue (donc j’ai pris un certain plaisir), mais pourtant un peu hermétique (“beaucoup” diront certains : la moitié de la salle à ma séance puisqu’ils ont quitté leur siège!).

Reprenons. Ce film est une expérience sensorielle. C’est l’aboutissement de tout ce qu’a pu faire Malick depuis presque 40 ans : la vie, la nature, la mort. La Vie dans ce qu’elle a de plus beau : images envoutantes d’eau, d’arbres, d’herbes, d’insectes. Mais aussi de petits gestes de tous les jours : une main caressant des cheveux, “caressant” le vent (on s’est tous amusés à ça étant enfant : tendre le bras par la fenêtre de la voiture). Et la Vie dans ce qu’elle est : comment en est-on arrivé là, d’ou vient toute chose? C’est d’ailleurs au 1/4 du film que Malick, sans crier gare, nous ramène aux origines de la vie, dans l’immensité de l’espace. Et pendant 10mn nos rétines et tympans explosent de concert face à cette débauche de beauté.o-terrence-malick-s-the-tree-of-life-trailer

Mais la mort rode. Pas comme dans “La ligne rouge” ou la guerre fait rage. Mais un enfant se noiera, et,dès le début, l’un des frères mourra. La tension sera palpable tout du long, et Brad Pitt d’ajouter une figure paternaliste d’une autre époque : celle du film. On y croit. Et l’on comprend beaucoup de choses. Comme cette scène incroyable ou l’un des fils répond à table. the-tree-of-life-bande-annonce-1-anglais-sous-titre

Dans “La ligne rouge”, il se sert d’un personnage pour poser en voix off cette question : “Cette force du mal, d’ou vient-elle?” (oui, je viens de le revoir Sourire). Dans celui-ci, on serait tenté de voir un semblant de réponse. Mais une fois encore, bien balèze celui qui percera tous les mystères de ce film. A commencer par les voix off justement. Toujours aussi présentes (très peu de dialogues). Et oui, chez Malick, les textes sont l’âme du film, plus que le scénario.Thin-Red-Line

Seul bémol (en plus du fait que le film soit “difficile”), son côté trop “christique”. Auparavant, c’était mère nature qui faisait. Maintenant, c’est “Il”. Et ça, ça me gonfle. Heureusement, la balance est là : ces morts inexpliquées, des enfants…mais que fait-Il? Il ne peut pas exister. Stop, je ne m’enfoncerai pas la dedans!

Pour résumer, ce film est à l’image des autres : un poème sur la vie à dimension émotionnelle qui pousse à l’introspection. Voilà comment je vois les choses.

Si je le conseille?

Pas vraiment, sauf si vous êtes comme moi Clignement d'œil

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