SPRING BREAKERS (1*) : Malgré la B.A accrocheuse, que dis-je, aguicheuse. Malgré le petit battage médiatique autour du film. Malgré le côté très tendance du réalisateur Harmony Korine (au vu des images). Malgré tout ça et bien d’autres choses…Spring Breakers est à mes yeux un flop!
Le sujet aurait pu faire des étincelles grâce notamment à la présence du charismatique James Franco qui tient ici l’un de ses rôles les plus fous et mémorables de sa carrière. Chacune de ses apparitions, sourire aux dents d’argents, regard mi-gangsta, mi-beau gosse, parlé très “nigga”, rendent le film malsain au possible. Et subitement intéressant.
Malheureusement, on reste en surface avec un thème finalement racoleur aussi bien dans le fond (sexe, drogue et fête alcoolisée pour étudiants, le fameux Spring Break) que dans la forme (les 4 actrices sont tout le temps en maillots de bain, et les autres topless!).
Korine a râté son True Romance! Ouaip, regardez le film et dites-moi que vous n’avez pas senti l’atmosphère planante et trippante du long métrage de Tony Scott. Les scènes ou les protagonistes ne font rien à part être assis (au bord d’une piscine par ex), les scènes ou il n’y a personne à l’écran, les scènes ou la musique flotte et ou les filtres sont de rigueur…ces scènes-là y font penser.
Spring Breakers est donc un film de voyeurs fait par un voyeur pour des voyeurs. C’est sa réussite. La photo est, comment dire, classy-trash (pfff, ça existe ça? Nope…hé hé, alors je l’invente ) et la plastique des corps se déhanchant, allongés, assis, à l’envers, ne peut laisser insensible. La bande son claque tout comme les coups de guns qui sont utilisés pour bruiter un peu tout et n’importe…et maintiennent sous tension.
En somme, un clip géant interdit aux moins de 16 ans