Largo Winch (et les autres)

  Mercredi soir s’est déroulée l’avant-1ère de Largo Winch au Gaumont Labège suivie d’un débat en fin de projection avec le réalisateur Jérôme Salle (« Antony Zimmer » à son actif), le 1er rôle Tomer Sisley (issu du Stand Up français) et le dessinateur de la BD Philippe Francq. Seul le talentueux Van Hamme (scénariste de la BD) était absent. Sans perdre de temps face aux 5 – 6 questions foireuses posées (et j’en fais partie, sic !), parlons du film. Si l’on met de côté la BD avec ses scénarii à toute épreuve (et même à celle du temps), ses personnages charismatiques et son découpage très cinématographique, alors le film est bon, voire très bon pour ce genre en production française ! Nerveux, bien interprété et possédant une histoire accrocheuse, dense (bien que trop peu développée), il est ce que devrait être toute grosse production française pour pouvoir s’exporter sans rougir face à un James Bond (puisqu’ils jouent à peu près dans la même cours). Un film donc, qui mérite 2 voir 2.5* en tant que tel. Et je vous dis que j’essaie d’être vraiment objectif. Car avec mon œil, celui d’un fan de la BD, le film vaut 1*, guerre plus. Le sujet abordé méritait 2h15 à 2h30 de développement. Je me suis un peu ennuyé car je connaissais l’histoire, ses tenants et aboutissants, donc point de « surprise » finale malgré le remaniement de certains personnages…Je souhaite pourtant qu’il soit le 1er d’une longue franchise avec encore Tomer Sisley et Jérôme Salle, ce dernier ayant certainement eu les mains quelques peu liées par les producteurs (rien qu’à cause de la tête d’affiche). S’il cartonne, il aura les pleins pouvoirs et montrera ce dont il est capable (Antony Zimmer était bien plus léché que ce Largo). En résumé, vous passerez un très bon moment si vous ne connaissez pas ou peu la BD. Il sort le 17/12.

PS : malgré mon "mécontentement", c’est une adaptation réussie (!)

 

Hors ciné, j’ai découvert le dernier Kusturica, Promets-moi, qui s’était pour la 1ère fois fait descendre par la critique lors de sa sortie. Effectivement, c’est le moins bon de ses films ( mon préféré reste l’incroyable « Chat Noir, Chat Blanc », suivi de près par « Arizona Dream » et « Underground » ) et je ne lui mettrai qu’ 1.5*

Tout d’abord, ses films ont beau être un joyeux bordel, ce n’est qu’une apparence. Le bordel est à l’image mais le film est toujours bien construit et cohérent (dans son univers). Pas ici ou le scénario est chaotique et sans queue ni tête ! C’est vraiment regrettable tant ça gâche le film, le reste étant comme à l’accoutumée excellent : la folie ambiante, la joie et le bonheur qui s’en dégage (on sort du film le sourire aux lèvres) l’image somptueuse explosant avec une musique « tzigane » des mieux choisies ! Et un lot d’acteurs hors du commun, avec en tête la sublime et très naturelle Marija Petronijevic. Les bandits sont allumés complet, les 2 frères sont barrés et j’en passe. Seul le personnage central ne convainc pas (trop jeune ?).

La Raison Du Plus Faible : 2*

Rien de tel pour plomber l’ambiance que ce film situé dans le nord « ouvrier », au milieu de la grisaille, des usines et du chômage. L’histoire tourne autour de 4 protagonistes presque au fond du trou et prêt à (presque) tout pour s’en sortir. L’élément déclencheur sera une mobylette en panne ! La mise en scène reste sobre tout du long, la musique est pesante et les acteurs ont des têtes à faire peur. Une seule scène viendra égayer le tableau, lorsque les 4 iront chercher le gosse de l’un d’eux à la sortie de l’école. Le reste nous emporte…