NIGHT CALL (2*) : Pourquoi changer un titre US quand…on le fait pour un autre titre US??? Les lois du marketing sont impénétrables…
Enfin, je ne suis pas là pour vous parler de titre mais bel et bien de film.
Âmes sensibles s’abstenir : ce n’est pas tant les images mais le message véhiculé par le film qui tape fort, à travers la folie d’un Jake Gyllenhaal hors normes! On le savait excellent depuis qu’il avait croisé les chemins de Denis Villeneuve et David Fincher. Mais là…franchement là…c’est presque indescriptible. Et je ne veux pas parler de la scène du miroir, véritable explosion d’un homme dérangé à l’intelligence débordante, non. Je veux parler de chacune de ses apparitions à l’écran. Je vous jure, il fait froid dans le dos! C’est presque le seul (gros) problème du film puisque personne n’est capable de s’aligner, personne ne rivalise, personne ne peut lui donner la réplique de manière crédible.
En face de De Niro, il y avait Pacino dans Heat .
Et pourtant, il y avait de quoi faire avec le personnage de René Russo! Dommage, d’autant que le sujet est fort (et) intéressant mais pas assez approfondit. Même si l’on tourne autour de l’image qui devient l’information et l’information qui n’existe donc plus (à part à travers la superficialité des images), ce à quoi le film fait véritablement écho…il n’en reste pas moins un long métrage dont nous sommes en droit d’attendre plus d’analyse et de critique (car dans le fond, c’est bien de ça qu’il s’agit). Il y a le miroir de notre société de “consommation de l’image” et ce qu’on en fait. Et ce qu’on en fait, c’est un peu survolé ici
Et surtout, l’histoire semble hésiter entre la folie du personnage principal et son ascension “sociale” si je puis dire.
Pourquoi diable alors tout le monde ne fait que le comparer avec Drive alors qu’ils n’ont rien à voir l’un et l’autre!
Une grosse voiture et une ville filmée de nuit en caméra numérique…il en faut quand même plus pour faire un film