Le retour du Mexicain cool

Machete-Kills-Poster-Dany-Trejo

MACHETE KILLS (1*) : Un faux-joyeux bordel! Voilà ce qui me vient en tête lorsque je repense à ce film vu la semaine dernière. Robert Rodriguez rempile avec pléthore d’acteurs pour la suite du fendard Machete. Malheureusement, à trop vouloir faire mieux que l’original, le risque est de se perdre, comme c’est souvent le cas avec les suites. Et pour couronner le tout, le film s’inscrit dans la mode “surenchère d’acteurs connus”, notamment d’acteurs vieillissants. De ce côté-là, Rodriguez et Stallone ont relancé l’industrie avec le dernier Rambo, Expandables 1, 2 et bientôt 3, Sin City, et bientôt 2, Machete et sa suite.

Dans ce dernier, ce ne sont pas moins que les excellents Charlie Sheen (as Carlos Estevez), Antonio Banderas et Mel Gibson qui s’invitent à la fête. Tous ont un super rôle. Tous sont au top, dans l’auto-parodie ou dans les extrêmes que leur permettent leur statut ou leur personnage. Mention spéciale à Mel Gibson qui incarne à la perfection le “méchant-mégalo” du film.

Malheureusement, le potentiel est gâché par la surenchère de scènes qui finissent par devenir lassantes (et dans le fond inutile au film). Il y a, dans Machete Kills, de quoi en faire 3 ou 4! 

Et que le scénario ne soit pas le point fort de Machete Kills, va, ce n’est pas ce qu’on lui demande. Mais qu’il soit à ce point bidon…quand même, faut pas pousser mémé dans les orties! Et en parlant de “mémé”, notre ami mexicain, l’acteur Danny Trejo, a pris un sacré coup de vieux! Et les scènes d’action s’en ressentent péniblement.

Alors en clair, pour ceux qui se demandent concrètement ce qu’est le film et s’il faut ou non y aller, voilà : un scénario de série Z, des acteurs tops mais sous-employés faute de trop vouloir remplir le film, des scènes hilarantes (Machete et ses machettes, Machete et son grappin!!!), des passages chiants et enfin un niveau bien en-deçà du 1er opus! Et puis merde, faire disparaitre Jessica Alba au bout de 5mn et avoir Lady Gaga dans le film, c’est une sale idée!

 

 

Un dimanche ensoleillé au ciné

  Voilà ce que c’est que de faire un boulot qui vous bouffe la vie (et la santé!), on en est réduit à ne pouvoir aller au cinéma que le dimanche puisque en se cognant des journées entre 12 et 15 heures de travail, on a ni le temps ni la force de se faire une toile le soir en semaine. Ah et aussi, comme les journées sont trop courtes (!) on travaille chez soi un 6ème jour…de là à trouver une ressemblance avec Dieu, il n’y a qu’un pas (que je ne me permettrai pas de franchir Clignement d'œil)

Notez que :

1 – seuls “Le Complexe Du Castor” et “Very Bad Trip 2” ont été vus aujourd’hui, les autres datent du w-e dernier

2 – et dans les autres, un seul passe au ciné : “Pirates”

very-bad-trip-2THE HANGOVER 2Very Bad Trip 2- (1,5*) : On prend les mêmes et on recommence…à l’identique! Même “intrigue” si j’puis dire, même genre de gags, revus et corrigés en plus gros et gras. Bref, ne perdons pas de temps, s’il est un film que vous irez voir en connaissance de cause, c’est bien celui-ci. Pas de bonne ou de mauvaise surprise. On se marre ou il faut quand il faut mais entre, ça sonne un peu creux. Le plus drôle reste une fois encore, vous vous en doutez, les photos de générique de fin!

le-complexe-du-castor-the-beaver-25-05-2011-20-05-2011-1-gTHE BEAVERLe Complexe Du Castor- (2*) : Voilà un film qui paraissait inquiétant sur le papier. Imaginez-vous un Mel Gibson dépressif, vieillit, et qui parle par l’intermédiaire d’une peluche-castor qu’il s’est “coincé” au bout du bras (comme les ventriloques, sauf qu’il n’en est pas un). Un dépressif qui se fait schizo pour guérir!

Finalement pourquoi pas? Jodie Foster, réalisatrice, ne nous avait pas habitué à ce genre de sujet. Le résultat est probant même si 90 minutes sont insuffisantes pour correctement approfondir le sujet. Et c’est lorsque les personnages sont bien plantés qu’ils mériteraient que l’on s’attarde sur eux. Malheureusement le film en est déjà aux 2/3. On survole donc. Vraiment dommage, d’autant que l’on touche à l’une des plus graves maladies du XXIème siècle.

Mon second regret est de ne pas avoir pu le voir en V.O tellement Gibson est impressionnant. Mais, comme l’ont dit certains, ce n’est pas entièrement un rôle de composition Clignement d'œil

johnny-depp-pirates-des-caraibes4-festival-de-cannes-blogdufestival1PIRATES DES CARAIBES 4 (1*) : Normalement il ne mérite que 0,5* mais le voir en IMAX 3D relève l’expérience. Sinon, il est du niveau des 2 et 3, c’est à dire passablement médiocre, pour ne pas dire nul et chiant. Alors que ce qui avait été mis en place dans le 1er permettait de voir fleurir une franchise intéressante sous l’aile de réalisateurs plus talentueux. So bad!

Donc, pour résumer, Depp n’est plus que l’ombre de Sparrow, le nouveau méchant “Barbe Noire” aurait gagné en noirceur justement, et le pseudo-prêtre avec son amourette tardive pour une sirène fait pleurer de honte. SVP, pas de 5, ou alors mettez Fincher derrière la caméra Sourire

aff1LA STRATEGIE DU CHOC –The Shock Doctrine- (2,5*) : en voilà un bon documentaire-choc (ben ouais!). On suit Naomi Klein présenter ses recherches (synthétisées dans son livre du même nom) dans des conférences à travers les Etats Unis pour faire comprendre comment nous en sommes arrivés au capitalisme d’aujourd’hui. Ah, j’oubliais, c’est Michael Winterbottom qui est aux commandes, excusez du peu Sourire.

Je ne le dirai jamais assez : malgré mon 13 arraché au bac en histoire (coup de chance?), je suis une brêle en la matière. Et ce pour 2 raisons : ça ne m’intéressait pas à l’époque, ce que je regrette amèrement aujourd’hui! Et en plus j’ai une très mauvaise mémoire (peut-être finalement comme tous ceux qui arrêtent les études peu après le bac?

Bref, ce docu était parfait pour moi : clair, complet, imagé (et oui, c’est important Clignement d'œil) et très explicite. On commence avec la première crise boursière de 29 et ses conséquences, et on en vient au début du “mal” avec le coup d’état de Pinochet au Chili contre Allende en 73. Là, je suis happé par les images d’archives, les commentaires pertinents et le bide commence à se serrer de dégout et d’énervement. Et quand arrive le roi des enculés, Milton Friedman, un mec aussi dangereux qu’Hitler, mais plus sournois, la rage est à son comble (je parle de moi, le canapé doit encore se souvenir de mes poings!).

Je n’en dis pas plus, ce documentaire est déjà passé sur Arte, vous n’aurez aucun mal à vous le procurer, c’est d’la balle! 

 

out_of_sight_1OUT OF SIGHT –Hors d’atteinte- (3,5*) : Retour sur le chef d’œuvre de Soderbergh, le film qui me l’a fait découvrir et qui a réellement lancé la carrière de Clooney (et qui a prouvé que Jennifer Lopez était une sacrée bonne actrice -elle n’a pas su le confirmer par la suite…).

Sorti en 98, le choc fut violent. Les images, la mise en scène, les acteurs, la musique, le montage…tout dans ce film sentait la maîtrise de l’art cinématographique par ce jeune réalisateur qui s’était fait plus que remarquer à Cannes avec “Sexe, mensonges et vidéo” (mais je ne l’ai pas aimé…), et dont le superbe “Kafka” et le très intéressant “A fleur de peau” laissaient présager du meilleur.

Mais à ce point?

Certainement pas.

Déjà, l’histoire montée de manière faussement déstructurée (tout en flash-back et flash-forward), sans être une nouveauté, était couillue pour un jeune réalisateur. Et les ambiances surlignées par les filtres de couleurs (Détroit bleue et froide, Miami orangée et chaleureuse) de manière aussi flagrante ne faisaient qu’ajouter à l’étrangeté du film. Sans parler de cette majestueuse musique non symphonique, aux antipodes de ce qui se faisait alors! Et les micro-freeze, lors de passages clefs, d’ajouter à l’émerveillement procuré à l’époque, et encore aujourd’hui, devant la toile. En ai-je été témoin par la suite? Je ne m’en souviens pas, mais si c’est le cas, la qualité ou l’utilité ne devaient pas être de la partie.

Out-of-Sight-trunk-sceneLe scénario en béton (adaptation d’un roman de Leonard!) permet aux acteurs de s’en donner à cœur joie et Clooney et Lopez d’électriser la salle lors d’une scène d’anthologie dans le coffre d’une voiture. La scène dure bien 7 ou 8 minutes, en presque plan séquence, et les dialogues ciselés me réchauffent encore le corps. L’une des plus incroyables scènes de drague du cinéma.

Out-of-Sight-Blu-raySans parler de LA plus belle scène, tout court, et l’une des plus belles du cinéma là aussi (décidément!), celle ou JLO attend à une table de restaurant, à l’étage d’un hôtel, et qui voit arriver Clooney. Indescriptible. Magnifique. Transcendant. Soderbergh, génie du 7ème art!!!

On ressort du film dans un état second et émerveillé.

LUCKY LUKE (0,5*) : Un mauvais film avec Jean Dujardin, il fallait bien que ça arrive! L’œuvre n’est pas fidèle à la BD, du moins à l’esprit, tel que je m’en souviens. Et pourtant, Dujardin est parfait. Youn est pitoyable (qui a écrit son rôle bidon???). James Hut serait-il simplement l’homme de “Brice de Nice”? Passons

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