ARRIETTY & THE GREEN HORNET

 

karigurashi-no-arriettyARRIETTY (1,5*) : Dernier film d’animation en date des Studio Ghibli (réalisé par Hiromasa Yonebayashi, superviseur des effets visuels sur CHIHIRO), “Arrietty, le petit monde des chapardeurs” fait immanquablement penser à feu “Les Minipouss”. Mais sur la forme, uniquement, et quoiqu’Arrietty sont infiniment mieux fait! Sur le fond, le film nous parle de survie et d’écologie. On ne sait rien de ces chapardeurs, seulement que c’est peut-être la dernière famille en vie (la suite nous en montrera un seul de plus), qu’ils doivent chaparder (c’est bien plus mignon que voler Clignement d'œil) sans être vus pour s’en sortir, et qu’ils vivent sous une maison d’humains depuis plusieurs générations. Studio Ghibli oblige, l’écologie à son mot à dire. Mais Miyazaki n’étant pas aux commandes, on reste dans le survolé (une allusion seulement ainsi que la beauté des images bien sûr).

Concrètement, ce film s’adresse aux plus petits (pas de grand message derrière), et c’est le cas de le dire. D’ou ma déception. Mais une fois encore, parmi la pléthore de films d’animation-en-synthèse-3D-numérique-Imax-ILM-THX-Redbull, Ghibli résiste et fait mouche avec de la 2D traditionnelle dont les décors semblent tout droit sortis de peintures de maitre. A ce propos, il est intéressant de noter que la maison se situe en plein cœur d’une grande ville, mais est cachée et entourée de verdure. Là pour le coup, il y a comme qui dirait une métaphore Sourire

 

19776-affiche_de_the_green_hornetTHE GREEN HORNET (1,5*) : J’attends toujours avec impatience les films de Michel Gondry (ok, il en fait un tous les 3 ans!). Hormis “Human Nature” qui m’a un peu laissé de marbre, “Eternal Sunshine Of The Spotless Mind” reste un chef d’œuvre, et l’ovni “La Science Des Rêves” est du bonheur. Quant à “Be Kind, Rewind”, c’est un plaisir coupable de cinéphile que je n’ai pas honte de défendre! Pour en revenir au frelon, sachez dors et déjà que c’est malheureusement un film de studio, dans le mauvais sens du terme. Il est clair, me semble-t-il que Gondry n’a pas pu livrer SA vision du super héro. Ok, le conventionnel n’a pas trop sa place, mais le côté décalé et underground auquel il nous avait habitué pointe aux abonnés absents. Le film est carré, les scènes d’actions sont époustouflantes. On avait rien vu de tel depuis Matrix, c’est pour dire. Et n’oublions pas que ce ne sont pas les Wachowski bros qui ont inventé le bullet time, mais bien Gondry (souvenez-vous de cette superbe pub pour Smirnoff en 97). Juste retour des choses, il l’exploite ici à merveille en version 2.0. C’est certes esthétique, mais surtout, ça sert l’histoire. Et pour les gamers, je soupçonne Gondry d’être un fan de Zelda depuis Ocarina of time (système de lock parfaitement intégré).

Seth Rogen s’en sort pas trop mal mais est à mon gout un peu trop lourd. Cameron Diaz n’a valeur que, comme son rôle dans le film, de secrétaire intérimaire. Elle est blonde, bien foutue et sourie tout le temps! Voilà, le quota bimbo pour film de studio est rempli. Mais la surprise vient de ce formidable acteur que je n’avais qu’aperçu dans “Shaolin Basket” (2*) et qui est aussi réalisateur et compositeur : Jay Chou. Sans parler de ses qualités d’acrobate-martialiste, il dégage un charisme étonnant pour un faire valoir (2nd rôle, semi-buddy et homme à tout faire). Parfait dans son rôle (regardez son visage et sa gestuelle lors de l’arrivée de Cameron Diaz), j’espère qu’on ne le verra pas enchainer des films de série B ou il castagnera à tout va!

Grosse déception pour la prestation assez ridicule de Christoph Waltz pourtant immensément génial en Général Nazi dans “Inglorious Basterds”!

Au final, un film avec quelques bonnes idées, assez drôle, mais trop long (2h, il aurait gagné à perdre 20mn)