Un citoyen modèle

LawAbiding

LAW ABIDING CITIZEN (2.5*) : Sorti en 2009 aux USA et en décembre 2010 en France (pas bon signe ça!), Law Abiding Citizen réalisé par l’oubliable F. Gary Gray est passé inaperçu dans les salles obscures. Pourtant épaulé par un casting alléchant et un scénario qui sent bon le thriller des 90’s, j’avais à cette époque moi aussi fait l’impasse.

Et puis, j’ai dû lire une ou deux bonnes critiques l’an dernier qui m’ont laisser penser que, finalement, ce film valait peut-être le coup.

Je veux mon n’veu!

Tu parles Charles!

—Quand je vous disais 90’s Clignement d'œil

Dans la plus pure tradition du film de vengeance, Law Abiding Citizen nous entraine dans les méandres d’un esprit torturé, celui de Gerard Butler, qui vit sa femme se faire tuer sous ses yeux et sa gamine enlever (et laissée pour morte) dès les premières minutes. C’est l’un des points forts du films : la scène d’ouverture est d’une rare violence pour un film cinéma. Qu’elle se situe au milieu du film, et l’effet est diminué de moitié (on a vu bien pire). Mais là, ça m’a prit par surprise et du coup, je suis resté scotché. Très vite, les choses partent en vrille : l’avocat (Jamie Foxx) préfère une entente avec l’accusé principal qui a balancé son acolyte plutôt qu’un procès qu’il risque de perdre. Son client (Butler, vous aurez comprit) ne l’entend pas de cette oreille. Et…

Et bien, mettez-vous à sa place! Tiens, c’est ça le film : on ne peut qu’être dégouté pour lui. Et si F Gary Gray n’avait pas fait tous ces mauvais films, je dirai qu’on tient là un réalisateur prometteur qui arrive à traiter d’un sujet délicat sans prendre parti. Qu’il nous laisse spectateur et juge, sans orientation ni compromis…jusqu’aux 2/3 du film (dommage)

Alors certes, Law Abiding Citizen n’évite pas les écueils liés au film hollywoodien (scénario alambiqué pour essayer de masquer les failles, morale en partie foireuse, sorte de happy end), mais on lui pardonne volontiers tant on est happé par l’histoire…enfin, par le personnage de Gerard Butler.

Avec sa mise en scène un brin dépassée, son scénario un peu gros et sa musique patriotique, Gerard Butler et consorts nous font retourner à l’époque des Die Hard et Backdraft. Mais suis-je le seul à voir l’analogie, ou n’existe-t-elle pas et seule ma mémoire y croit?

Bah, l’essentiel est qu’ça plaise Tire la langue