Cette fin d’année va envoyer du lourd, aussi ;)

Un avant goût de ce qui vous attend ces prochains mois au cinéma.

3ème partie : dans la cours des grands!

Commençons par la B.A la plus excitante : Le Loup De Wall Street, qui fête les retrouvailles de Scorcese et Di Caprio

 

Pas fan de son précédent Crazy Heart, ce Out Of The Furnace me tente pourtant à fond! Parce que Scott Cooper réunit Christian Bale et Woody Harrelson? Ou juste parce qu’il y a Woody dans un rôle de taré? Sourire

 

Faisons simple : Steeve McQueen à la barre, Michael Fassbender et Brad Pitt aux rames, et puis ce mec, Chiwetel Ejiofor (allez-y, prononcez à haute voix Clignement d'œil), qui a l’air monstrueux! Et puis parce que dans ce 12 Years A Slave, Brad Pitt a un faux air de Robert Hue Tire la langue

 

Et pour terminer presque comme j’ai commencé, voici la B.A de American Hustle avec encore Christian Bale et Bradley Cooper. J’aurais pu ajouter “méconnaissables” (tiens, je viens de le faire en l’écrivant, je vaux pas mieux que les autres Clignement d'œil), mais je dirai plutôt “réalisé par David O. Russell dont le CV ne peut qu’éveiller notre intérêt Three Kings, Fighter, Happiness Therapy

L. Di Caprio, by Eastwood

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J. EDGAR HOOVER (1,5*) : Figure emblématique (de l’ombre) des Etats-Unis, J. Edgar Hoover fait ici l’objet du dernier long métrage de Clint Eastwood, réalisateur qui se passionne pour les histoires dont le sujet marque les consciences (Impitoyable, Mystic River, Million Dollar Baby…).

Quelque soit le film, le personnage central reste l’Homme avec un grand “H”. Di Caprio ne s’y est pas trompé en acceptant le rôle : J.E.H a contribué plus que quiconque certainement à façonner pendant 40 ans l’Amérique telle que nous la connaissons aujourd’hui, en créant le F.B.I et les nouvelles techniques d’appréhension des malfaiteurs.

Mais ce qui est intéressant, c’est de découvrir le rapport de ce “petit homme” à sa mère et à son adjoint. Le contraste entre vie publique et privée est saisissant. La figure maternelle en impose comme c’est habituellement le cas pour la figure paternelle. En résulte un caractère lunatique.

Son penchant non avoué pour les hommes est clairement mis en avant par Eastwood au travers de scènes plutôt maladroites. Heureusement d’ailleurs que la mise en scène reste minimaliste, car la musique appuie déjà un peu trop le propos.

Il est regrettable qu’un Eastwood ne nous fasse pas plus ressentir la rage de cet homme. Ou ses démons intérieurs. Le film navigue constamment entre deux eaux, comme ces allers-retours incessants de l’histoire qui n’avance que par flash-back, moyen pour dynamiser un récit trop pantouflard.

Vengeance, escroquerie et trahison

true_grit_banner 3[1]TRUE GRIT (1*) : Le dernier de frères Cohen est à l’image de l’avant dernier (A Serious Man) : fade. Ou est passé le côté déjanté de certains de leurs films? Et la part sombre? Ou le mélange des 2? Ahhh…quand je repense à Fargo, The Big Lebowsky ou No Country For Old Men, je me dis que ce ne peuvent être les même réalisateurs! L’idée de faire le remake d’un film au scénario sans bonne idée n’était certainement pas leur meilleure. Il ne suffit pas d’aligner les bons acteurs (Bridges et Damon ne déméritent pas) et d’avoir une belle photo pour faire un film. Non, non, non, la base reste l’histoire. La manière dont elle sera racontée reste un plus.

Petite précision : je ne supporte pas les gosses qui, dans les films, ont des attitudes (et le phrasé) de grandes personnes. L’ado de True Grit, au travers de la b.a m’inquiétait. Mais je m’étais dit “ça va, ce sont les frères Cohen, ils vont en faire quelque chose…” Et ben non, elle est tout aussi peu crédible qu’elle est agaçante! La règle se voit malheureusement confirmée.

Et maintenant, retour rapide sur 2 films.

2002_catch_me_if_you_can_wallpaper_002CATCH ME IF YOU CAN (2,5*) : Lorsque je vis ce film à sa sortie dans un cinéma THX (!) lors d’un w-e passé avec le père Silvan en 2003 à Clermont (!!), je ne m’attendais pas à découvrir cette comédie (dramatique) signée Spielberg. Le revoir tout récemment m’a fait réaliser 2 choses :

1- Spielberg est un magnifique conteur, surtout lorsqu’il s’agit d’histoire vraie, et quelque soit le genre.

2- Di Caprio est un très grand acteur qui aime les rôles “dérangés”, et ce depuis bien longtemps (Titanic n’était qu’un tremplin)

Franck Abagnale Jr passa sa vie à mentir et à escroquer l’état (plus de 2 millions), à être poursuivi par le FBI et à ressasser ses souvenirs d’enfance (son père fut le déclencheur). Finalement, il sera emprisonné et aidera par la suite le FBI à arrêter d’autres escrocs. Il sera libéré et engagé pour ces qualités qui ont fait de lui un criminel.

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C’est l’histoire d’un (jeune) homme en prise avec ses démons (le paraitre), qui ne sait pas s’arrêter (l’addiction, comme chez certains le jeu ou l’alcool) et qui passera sa vie à fuir, mais comme dans un jeu. Un esprit génial chez un ado, le mélange est détonnant! Et Spielberg de presque réussir à rendre l’histoire universelle. Le côté “comédie” et la photo très lumineuse sont là pour nous rappeler que “Hey, on est au ciné, c’est un divertissement!”

 

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THE SOCIAL NETWORK (3,5*) :

Ah ah! J’avais dit que je reviendrai dessus après l’avoir revu et qu’il gagnerait certainement une demie étoile. C’est chose faite! Et amplement mérité. Je passerai sous silence la honteuse cérémonie des oscars qui ne lui a vu attribuer que des oscars (mérités) techniques! Alors qu’il méritait au moins le film et le réalisateur. Et si comme moi vous avez eu la chance de regarder les 3 heures de making of & documentaires inclus dans le blu ray, alors vous n’en serez que plus intimement convaincus!

Techniquement, en effet, c’est un tour de force. Que ce soit pour l’ambiance sonore à laquelle on ne prête pas forcément attention la première fois (la scène d’ouverture), ou pour la qualité de la photo (le cadre, les tons, notamment à Harvard) ou tout simplement pour la doublure virtuelle du visage d’un des jumeaux Winklevoss, Fincher se bat sur tous les fronts.

The Social NetworkArtistiquement, c’est une tuerie! La mise en scène est travaillée jusqu’à la perfection (ce maniaque de Fincher et ses 99 prises!). La direction d’acteurs est d’une précision inouïe (le moindre mot, la moindre intonation est reprise et corrigée). Le résultat à l’écran est stupéfiant! mais une fois encore, ça ne saute pas aux yeux la première fois. Et c’est normal puisque le film est naturel, tout simplement. C’est un travail de l’ombre. Que remarque-t-on d’office : le jeu hallucinant du jeune Jesse Eisenberg, son débit mitraillette, et son air de “je ne m’occupe que de moi”. Son entrée en scène le dépeint comme un génie ET un connard. Mais surtout un génie! Inventer ce qui deviendra Facebook pour et se venger de sa copine qui l’a largué et l’impressionner. C’est toute sa folie, tout ce qu’il va par la suite entreprendre ne visera qu’a le faire reconnaitre aux yeux de son ex, et qu’importe le fric!

Bref, c’est un film à voir pour toutes ces qualités. Mais c’est aussi un peu une sorte de tragédie grecque (je vais peut-être un peu loin?) sur l’amitié, les trahison, la jalousie, le pouvoir. Andrew Garfield interprète d’ailleurs avec force et conviction Saverin, l’ex-meilleur ami de Zuckerberg. Ce dernier est aussi à suivre. Pour s’en convaincre, il suffit de le regarder lors de son “renvoi”!

Un grand film j’vous dit!

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