Moumoutes party, le bluff américain :p

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AMERICAN HUSTLE (2*) : David O. Russel a mis le paquet niveau fringues, postiches et décors dans son nouveau film pour nous narrer cette histoire 70’s de 2 escrocs (Christian Bale tout gros et presque tout chauve, Amy Adams en allumeuse aux fringues qui attaquent les yeux) obligés de travailler pour la CIA après s’être faits coincer par Bradley Cooper (chemise ouverte, chaîne en or qui brille).

Beaucoup de bling-bling pour un film sympathique quoiqu’un peu long. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose (2h15 qui gagneraient à maigrir de 20 à 30 minutes), mais un bon travail de groupe niveau acteurs. Le tout fait très cliché, mais l’ensemble se laisse bien regarder.

En ce qui me concerne, je trouve regrettable le type de montage qui casse le rythme avec son système outrancier de flash-back, et Jennifer Lawrence que je ne supporte pas en tant qu’actrice (attention, elle joue bien, c’est juste que je ne l’aime pas, ça m’avait fait pareil pour Happiness Therapy).

 

Folie à 2

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SILVER LININGS PLAYBOOK –Happiness Therapy- (2*) : Etonnant qu’après Three Kings et Fighter David O. Russel s’attaque à une rom-com. Oui! Il n’empêche que ce type de réalisateur peut justement amener une sensibilité différente au genre. Et c’est le cas dans Happiness Therapy.

Bradley Cooper sort d’un hôpital psychiatrique après 8 mois d’internement pour avoir tabassé presque à mort l’amant de sa femme trouvé en plein ébats avec cette dernière dans la douche, alors qu’il rentrait plus tôt du boulot! Le retour à la vie normale se fait par une succession de crises, certaines tragiques, d’autres drôles (de notre point de vue, c’est à dire avec le recul nécessaire). Faut dire que le milieu familial dans lequel il évolue n’est pas pour l’aider : son père (excellent De Niro) est du style maniaco-dépressif et sa mère, je sais pas, mais elle n’est pas très nette non plus.

Là, j’ouvre une parenthèse : je sais comment je vais devenir en vieillissant!!! De Niro dans le film! Pour ceux qui me connaissent, la scène des télécommandes est hilarante et révélatrice Tire la langue

Revenons au film : sa rencontre avec Jennifer Lawrence, veuve, ex-nympho, va finir de chambouler son quotidien.

Ok, y’a pas mal de cas soc’…

Bradley Cooper continue de nous étonner en déployant une palette de sentiments contradictoires, mêlant euphorie et violence, qu’on ne lui imaginait pas. Et dans cette douce folie ambiante, David O. Russell arrive à capter des moments à la fois magnifiques mais aussi sombres : la détresse de Cooper lorsqu’il ne retrouve plus la cassette de son mariage, la scène de danse à la fin (franchement, j’aime pas ça mais là…j’avoue avoir été bluffé et touché) et tous les petits moments passés avec son père.

Seul bémol : une version française à gerber!!! Elle pourrirait presque le film, ch’uis vert.

Boxe, invasion, identité et espionnage : de bien beaux thèmes pour le cinéma.

The-Fighter-Affiche-USTHE FIGHTER (2,5*) : L’histoire (vraie) de la difficile ascension de Micky Ward (Wahlberg) dans le milieu de la boxe et celle de son frère (Bale qui nous refait le coup de “The Machinist”, méconnaissable!) shooté au crack toute la journée après s’être frotté aux meilleurs boxeurs à l’époque. Et de leur mère, Melissa Léo, manager de Micky.

Tout d’abord, il ne faut pas aller voir ce film pour ses combats de boxe. Sans être mauvais, ils ne sont pas très cinématographiques…je ne peux m’empêcher de repenser à “Ali” et même “Les Adversaires”. Bref, le sujet, et l’intérêt donc, est ailleurs. Il est dans les relations familiales des 2 frères et de leur mère (mais pas ensembles). Accessoirement, des 7 ou 8 sœurs…et quand on voit leurs têtes on pense : 1- Pas de chance; 2- Clairement une famille de consanguins!!! J’avoue m’être fortement marré à chacune de leur apparition alors que ce n’est clairement pas fait pour…sorry!

the-fighter-4-10367100fzthzMelissa Léo que je ne connaissais pas, bouffe presque tout l’écran face aux 2 “stars” tellement elle habite son personnage de tyran aigre-doux : à la fois impitoyable en affaires, mais aussi véritable mère protectrice (mais ça, on ne le découvre que vers la fin). Bale est parfait, maigre comme un squelette, les yeux qui sortent des orbites et le sourire béat du mec shooté. A ce propos, son “come back” de début est habilement mis en avant pour mieux être démonté par la suite par le réalisateur. Bien qu’on soit loin de la mise en scène de “Les Rois Du Désert” (que j’adore), David O. Russel trouve toujours le bon plan et sait parfaitement gérer ses acteurs. Wahlberg en est la preuve. Son personnage effacé est pourtant d’une redoutable efficacité puisqu’on a de cesse, tout au long du film, de vouloir y mettre des coups de pieds au cul! Donc il joue bien SourireThe-Fighter-1

Alors voilà, tout sonne juste (sauf les combats, quoique…), mais le film gagnerait à perdre une douzaine de minutes car le sujet est plutôt lourd et l’équilibre n’est pas toujours là.

World-Invasion-Battle-Los-Angeles-film-affiche-poster-01-675x1000WORLD INVASION : BATTLE LOS ANGELES (0,5*) : Je n’en attendais rien, mais j’ai quand même été déçu. Un film catastrophe comme Hollywood sait en faire des dizaines. Un acteur sous-employé : revoyez “Thank You For Smoking” et “Dark Knight” et vous comprendrez qu’Aaron Eckhart n’avait rien à faire ici! Il n’y a rien à sauver, à part peut-être une "sorte de mise en scène qui pourrait faire penser à un FPS de consoles next-Gen. Et puis merde, ce patriotisme ronflant me gonfle de plus en plus dans les films. Ok, il n’est pas exacerbé comme dans un Roland Emmerich genre Independance Day, mais bon, le gentil père de famille qui s’empare d’une mitraillette pour sauver le bon soldat et qui meurt (avec la musique qu’il faut dans ces moments-là) devant son fils, ça va! Le regard digne du héro face au drapeau Américain, merci! Du coup, on s’emmerde. Ah, j’oubliais : que voit-on si on lit entre les lignes (ou qu’on regarde derrière les images Clignement d'œil)? Tout un peuple, celui de la Terre, qui se fait décimer pour qu’un autre récupère les ressources de la planète (ici l’eau). Hum, changeons l’eau en pétrole…les envahisseurs deviendraient les américains…mais, mais, mais…c’est un film antipatriotique!!! Houlà là, c’est chaud!!! Donc les américains du films seraient par exemple, euh, au hasard des Irakiens. La vache! Je retire tout ce que j’ai dis avant!

Une minute…ce sont les envahis qui gagnent à la fin (ils sont plus malins)…ah, ça colle plus alors…quoique…?

Bon, je vais être franc, ce film est extrêmement maladroit. Un scénario moins consensuel, une meilleure direction d’acteurs et un focus sur les motivations plutôt que sur les effets spéciaux, et nous avions un bon film dérangeant! Dommage…

sans-identite-19089-491725279UNKNOWN –Sans Identité- (1,5*) : “Alors qu’il est à Berlin pour donner une conférence, un homme tombe dans le coma, victime d’un accident de voiture. Plus tard, une fois réveillé, il apprend qu’un autre homme a pris son identité et cherche à le tuer. Avec l’aide d’une jeune femme, il va tout mettre en œuvre pour prouver qui il est.”

J’avoue, j’ai joué la facilité sur ce coup-là : un petit copier-coller du synopsis et le tour est joué. Un film sans prétention, bien ficelé à condition d’accepter certaines énormités! J’entends : tout est axé autour de la “perte d’identité” de Liam Neeson, donc forcément le film joue  à fond la carte du scénario à la XIII. Mais n’est pas Van Hamme qui veut, pour s’en sortir et donner l’impression de quelque chose de complexe à l’écran, le(s) scénariste(s) à pris certains raccourcis. Je ne peux malheureusement en dire plus au risque de gâcher le film à ceux qui ne l’ont pas vu.

Certes je ne lui mets que 1,5* mais je vous le conseille quand même car si on sait quelques fois fermer les yeux, on passe un bon moment.

And now ladies & gentlemen, c’est la séance de rattrapage de JR. Un film honteusement ignoré lors de sa sortie en salles alors qu’un certain “Ausine” me l’avait fortement conseillé. Je crois lui avoir répondu à l’époque que la bande annonce m’avait fait penser à un Derrick. Et oui, je ne suis pas forcément fan des films allemands, j’ai certains aprioris, et quand l’image semble froide, délavée…brrr, ça me file la chair de poule! En fait je n’ai dû en aimer que 2 ou 3, et très typés US coté photo. Il doit y avoir “Cours Lola, Cours”, “Good Bye Lénine” et l’excellent “La Mémoire Du Tueur”.

Alors grâce à ma sœur (et à Pierre, oui, oui, si tu me lis, je ne t’ai pas oublié et j’ai fait mon mea culpa!), je peux fièrement ajouter à la liste :

la-vie-des-autres-copy_1172154829DAS LEBEN DER ANDEREN –La Vie Des Autres-  (3*) : Voilà un film sacrément bien réalisé et intelligent. Il met en scène un agent de la Stasi au début des années 80 qui espionne un couple soupçonné d’avoir des relations avec l’Ouest alors qu’ils semblent prôner le communisme en société. Ce qui ne devait être qu’une mission comme tant d’autres avant pour cet agent va se transformer en fascination. Et la morale, et l’idéologie communiste de cet homme d’êtres égratignées puis remises en question. Et de spectateur, il va devenir acteur. Ou comment dans un régime “dictatorial” (c’est comme ça que je le perçois) un pion peut devenir une pièce maîtresse tout en restant dans l’ombre. Comment les sentiments peuvent prendre le pas sur tout homme, aussi lobotomisé soit-il. Et la raison se faire jour. Mais à quel prix…?

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L’exemple typique du film que l’on peut (et devrait) étudier. Aussi bien pour sa mise en scène que pour sa psychologie. Rahhh, si j’avais le temps, j’en ferais bien une petite dissert’ moi Sourire Mais il me faudrait replonger dans mes vieux cours, ouhhhh. Je me contente des lignes précédentes, va! Et vous pousse à le louer!