Mon enfance était plus intéressante…

The_LEGO_Movie

LEGO, THE MOVIE (1*) : Gros carton US, une B.A alléchante car décalée et bourrée de références (Matrix), de clins d’œil, et un pitch dans l’air du temps (on a tous quelque chose qui nous rend unique et intéressant, etc, etc)

Dans la forme, Lego The Movie se rapproche de Wreck It Ralph. Dans le fond, on est bien plus proche de la satire. Tout  ce qui fait la bêtise de nos sociétés occidentales post années 2000, ce qui provoque l’abrutissement de la population, est ici passé à la moulinette de l’humour débile et corrosif de Phil Lord et Chris Miller (Tempête De Boulettes Géantes pour l’animation, 21 Jump Street pour le film live, c’est pour dire!). Deux grands enfants à la direction d’un film d’animation image par image à base de jeux pour enfants mais traité pour les adultes, ça aurait pu le faire.

Sauf que l’animation est brouillonne et épileptique, le scénario vu et revu, et les vannes sentent le réchauffé. Seuls certains moments, qui resteront obscurs pour les plus jeunes, relèvent l’ensemble et laissent à penser que le problème (on en revient toujours au même point) est cette obsession de la part des studios de toucher un maximum de “population(s)” avec leurs films.

Donc, Batman qui se la pète avec sa grosse voix, le spationaute qui ne pense qu’à construire un vaisseau spatial avec des pièces des années 80-90 (celles avec lesquelles JE construisais des vaisseaux Sourire!!!), la musique que tout le monde adore “Everything Is Awesome”, l’émission “mais ou est passé mon pantalon?”…tout ce qui fait rire, ponctuellement, alors que le film aurait pu être travaillé de la sorte dans sa totalité. Quel gâchis!

Fête du cinéma 2ème partie : un des films à voir

21-Jump-Street-quad-poster

21 JUMP STREET (2,5*) : Eureka! Voilà le type même d’adaptation totalement réussie. 21 Jump Street, le film, remet au goût du jour la série homonyme qui lança la carrière de Johnny Depp dans les années 80. L’intelligence du script et des 2 “directors” réside dans la liberté de ladite adaptation : d’une série plutôt sérieuse, on bascule dans la comédie. A la fois subtile, comme lors de la scène ou nos 2 énergumènes apprennent dans le bureau de leur chef qu’au vu de leur catastrophique dernière affaire ils vont être transférés dans un programme des années 80 qui vient de “ré-ouvrir”, et de dire que rien n’a changé hormis l’emballage, ce qui fait croire aux imbéciles que c’est mieux! Vous aurez compris l’auto-critique assumée du film. J’adore ce genre d’humour Sourire Et à la fois bien lourde, comme la scène les scènes de prise de la nouvelle drogue. Là aussi, c’est tellement con que j’adore Sourire

Et que dire de cette ambiance de fraicheur, de cette osmose entre les 2 protagonistes? Je n’aurais pourtant pas donné cher du duo Channing Tatum/Jonah Hill. Mais ça marche à fond. Les références à Die Hard, Rain Man mais aussi à la série elle-même montre le sérieux des gars aux commandes, leur amour du cinéma, surtout celui des années 80-90, le meilleur Clignement d'œil Et le caméo de Depp et DeLuise restera dans les mémoires!

En somme, beaucoup de bons gags, de bonnes tirades, une histoire bien tirée par les cheveux mais qui passe toute seule grâce aux acteurs et à la mise en scène, d’une rare énergie pour une comédie, des réalisateurs de Tempête de Boulettes Géantes. Si seulement toutes les comédies US étaient de ce niveau!