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BLACKHAT Hacker – (1*) : Zut, zut et zut! Celui-là, on peut dire que je l’attendais comme le messie : Michael Mann, le retour, aux commandes de ce qu’on pourrait appeler un techno-thriller, avec sa B.A hyper stylisée qui laissait entrevoir le potentiel énorme et du sujet, et de la mise en scène.

Et plouf!

A vouloir trop soigner la forme, c’est le fond qui en prend un coup. Le film est creux : l’histoire n’est à aucun moment captivante et la mise en place, trop longue, sent le réchauffé. L’abus de caméra numérique pique les yeux…c’est parfait pour les scènes de nuit ou pour la proximité lors des fusillades (mention spéciales à l’attaque de fin qui, sans atteindre les sommets gardés par Heat depuis 20 ans, nous scotche quand même pas mal), mais le reste du temps méritait un autre traitement.

A noter toutefois que Chris Hemsworth fait bien le job, même si l’on s’imagine mal un hacker taillé comme Thor Clignement d'œil. Et c’est dingue cette ressemblance de plus en plus prononcée avec Brad Pitt (celui d’il y a 15 ans Tire la langue)

Et même la fin, habituellement très soignée chez Mann (ahhh Heat…mais aussi Ali, Collateral…) semble ici presque expédiée en un happy end mal venu Triste

Game Over, try again. 

Super exciting

E.U.R.E.K.A : Michael Mann est de retour!!!

Il aura fallu attendre 8 ans pour que le génial réalisateur de Heat revienne sur le devant de la scène avec, cette fois, un cyber thriller nommé Blackhat.

Je dis 8 ans car Public Enemies m’a laissé un goût amer dans la bouche en 2009…son seul faux pas Sourire

Bref, la B.A qui suit est du 100% pur jus Michael Mann : l’ambiance, la photo, la caméra numérique pour les scènes de nuit et même la musique de fond (qui ne sera pas dans le film, mais qui rappelle ses précédents). Pour la direction d’acteur, on est obligé d’attendre la sortie, mais les premières images me laissent confiant.

Et puis, vous trouvez pas qu’il a des airs de Brad Pitt le grand Chris Hemsworth (même la voix!) Clignement d'œil

Boire ou conduire ;)

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RUSH (1*) : Horrible déception. Je n’arrive pas à comprendre les commentaires dithyrambiques de l’affiche ci-dessus!!!

Que l’on aime ou pas le sport automobile ne change rien à l’affaire dans la mesure ou Ron Howard (réal) oscille entre le drame et le film de caisses sans aboutir dans les 2 cas. Evidemment, la rivalité des 2 pilotes stars de la fin des années 70 (c’est une histoire vraie) James Hunt, le playboy, et Niki Lauda, la face de rat (le pauvre…) est le pivot central du film. Malheureusement, et quand bien même les acteurs interprétant ces 2 icones de la F1 sont irréprochables, le tout reste assez superficiel.

Pourquoi Howard n’a-t-il pas plus creusé la personnalité de chacun? Pourquoi vouloir à tout prix plaire au plus grand nombre (et oui, quand on voit la B.A, on se dit qu’on va aussi en avoir pour notre argent sur l’écran avec de belles courses bien filmées…un leurre!)?

Ce qui est d’autant plus rageant que Chris Hemsworth, le nouveau Brad Pitt (ouaip, la ressemblance est frappante dans certaines scènes) et Daniel Brühl, finalement peut-être la vraie star du film, sont autant en symbiose que l’antithèse l’un l’autre! Le duo fonctionne à merveille mais est loin d’être à plein régime. Quel gâchis!

Et le dernier 1/4h de nous faire râler encore plus en nous balançant devant les yeux et dans les tripes ce qu’aurait pu être ce long métrage si le(s) scénariste(s) / réalisateur & producteurs avaient opté pour le film de course sur fond de tension rivale! Un bien beau moment…bien tardif!   

Fête du cinéma 1ère partie : les films à éviter

Salut à tous les amoureux du 7ème art, je prends enfin le temps en ce dimanche matin de faire un petit topo des films vus ces 2 dernières semaines. Il faut avouer qu’entre le boulot et le dodo, il reste peu de place pour le ciné,encore mois pour les billets (de blog).

La fête du cinéma qui commence aujourd’hui et finira mercredi est l’occasion rêvée de synthétiser tout ça en 2 billets. Voici le 1er répertoriant les 3 films à éviter.

Le deuxième viendra dans la journée et présentera un des films à voir, en plus de ceux dont j’ai déjà parlé et qui sont toujours à l’affiche (et de ceux que je n’ai pas vus?)

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SNOW WHITE AND THE HUNTSMAN (0,5*) : Roh la bouse! Nous sommes en présence du film à gros budget qui essaie d’embrasser le plus grand nombre de genres (actuels) pour capter un max de spectateurs, mais qui n’abouti dans aucun des registres qu’il aborde. On prend les très tendances Theron et Stewart pour faire venir ces messieurs, Hemsworth (Thor) pour ces dames, un univers heroic-fantasy mélangeant Le Seigneur Des Anneaux et Harry Potter (le dernier) pour ameuter les geeks et adulescents, une image rappelant Les Frères Grimm (Terry Gilliam) pour amadouer les amoureux de contes revisités version lyrico-trash. Bref, un véritable gâchis! Pourquoi faire un scénario qui est censé développer une histoire sur 4h de temps dans un film qui au final n’en fait que la moitié!? Et merde, l’emprunt au Princesse Mononoke de Miyazaki pour la représentation de la Vie est totalement déplacé et m’a fortement gonflé. A croire que le réalisateur inconnu Rupert Sanders à croqué à pleines dents la pomme du cinéma US avariée… 

 

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LE PRENOM (0,5*) : Un très bon sujet, de bons acteurs (oui, même l’insupportable Bruel est parfait dans le rôle), mais un film bien trop convenu, sans subtilité (le prof gauchiste Charles Berling, le commercial capitaliste Bruel et j’en passe), qui joue dans les extrêmes (le côté pièce de théâtre n’y est évidemment pas étranger) et qui au final ne fait pas rire. Quel dommage alors qu’il y avait matière à! Là ou un Toledano-Nakache captent l’essence de notre société et de l’être humain avec les très drôles et très justes Nos Jours Heureux, Tellement Proches et Intouchables, De La Patellière et Delaporte (ça ne s’invente pas!!!) s’enfoncent dans le Vaudeville franco-français digne des 90’s.

Vu le succès du film, un remake US pourrait être fun. Woody Allen n’en a jamais fait, mais qui mieux que lui pourrait conter une telle histoire?

 

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THE DICTATOR (1*) : Adieu l’humour corrosif et la prise de risque de Borat (voire même de Ali G dans une moindre mesure) et bonjour aux film gros (gras?) sans subtilité dans lesquels Sacha Baron Cohen semble prendre un plaisir d’adolescent boutonneux à jouer. Je laisserai cependant de côté tous les défauts du film pour ne vous parler que des 4 très très bons moments/gags qui le parsèment :

-le coup de pied bien violent dans le dos d’une tête à claque de gosse tout grassouillet qui fait tomber un rayonnage

-l’hilarante discussion en hélicoptère ou le dictateur et son ingénieur parlent Wadyan (à l’oreille,pour nous, ça ressemble à de l’Arabe mais on a les sous-titres) et ou les seuls mots compris par les 2 touristes US assis en face sont “Ben Laden” (toujours en vie et caché chez le dictateur), 9/11 (la voiture préférée du dictateur), 9/11 2012 (la nouvelle Porsche qu’il vient de s’acheter, bien sur il se mime en train de se crasher avec Sourire), “Empire State Building” (ils le survolent et aimeraient bien le visiter)…bref, ça s’enchaine jusqu’au final que je garderai secret parce que j’en ai pleuré!

-l’accouchement et le “Ah , catastrophe, c’est une fille! La poubelle?”

-et pour finir le seul moment du film (avec la toute 1ère image, le film est à la mémoire du bien aimé King Jong-il !!!) qui représente tout ce que l’on attend du film réalisé par Larry Charles (Borat, c’est lui!) et interprété par Borat, pardon, Baron Cohen : la dernière scène ou le dictateur explique ce qu’est une dictature devant un parterre de pontes Américains de l’ONU en terminant par “vous ne pouvez pas comprendre, vous qui vivez en démocratie”. Oui, sauf que sa description correspond point pour point à la démocratie Américaine Sourire Génial!

Du gras, des stéroïdes et du code

Cette semaine, un film à voir si vous êtes encore jeune et con (comme moi Tire la langue), et pourquoi pas deux autres si vous avez le temps.

Bon-a-Tirer-B_A_T_BON A TIRER (2,5*) : youpi, eurêka et tout ce que vous voulez! Les Farrelly Bros sont de retour et en forme. Deux potes mariés se voient octroyés par leurs femmes respectives une semaine de congé de mariage, autrement dit un “Bon à tirer”, dans l’optique de revigorer leur couple.

Sans atteindre les cimes de leurs premiers films (Kingpin, Dumb & Dumber, There’s something about Mary, Me myself and Irene ou encore Shallow Hall), cette comédie égratigne le politiquement correct des films américains en s’employant à montrer les travers de notre société, le tout sur le ton de la franche rigolade : le mec pété de thune qui veut en mettre plein les yeux, l’anorexique qui essaie d’arrêter de fumer (scène dors et déjà culte mais je ne peux rien dire pour ne pas gâcher l’effet de surprise qui nous a fait rire aux éclats), les relations superficielles, et surtout le groupe de potes (tous mariés) qui passe son temps à parler de ce qu’ils feraient “si…”. Et une seule petite scène sur un handicap physique, signature des Farrelly. Alors même si la mise en scène manque de peps et que le film démarre lentement, je ne saurai trop vous conseiller d’y aller parce que c’est quand même à mourir de rire (le cresson simulé, la vidéo surveillance, et encore vraiment cette scène dans la salle de bain Sourire Sourire Sourire ). Et puis, il y a toujours un très bon fond dans les films des frères Farrelly. Contrairement à leurs pairs, ils ne se contentent pas d’aligner gags graveleux sur gags graveleux. Celui-ci ne fait donc pas exception à la règle. On y trouve une très belle morale.

source_code_filmSOURCE CODE (1,5*) : Troisième film de Duncan Jones, fils de David Bowie, que j’attendais quand même au tournant après avoir été scotché devant son excellent “MOON” (vous pouvez lancer la recherche sur mon blog pour retrouver mon article). Une fois encore, l’histoire est loin d’être simple. Mais là ou Moon, dans un futur relativement proche, était totalement crédible, son code source est beaucoup plus tiré par les cheveux! Surtout à la fin…et là ou Moon poussait à fond la réflexion sur l’éthique, ce dernier l’aborde mais ne creuse pas (c’est pour le bien de la nation…c’est tellement plus facile).En attendant, si vous mettez de côté tout le charabia scientifico-quantique, force est de constater que le film est suffisamment bien fait pour vous faire passer un bon moment. Jake Gyllanhall est parfait bien que la qualité de son jeu soit en deçà de sa prestation dans Zodiac. En tout cas, il est crédible, c’est l’essentiel. Les autres acteurs ne sont finalement que des faire-valoir. Et la mise en scène colle pile-poile au sujet : nerveuse mais pas trop, carrée mais pas lissée.

THOR-Affiche-FranceTHOR (1,5*) : Encore une adaptation cinématographique d’un héro Marvel. Cette fois les producteurs ont fait appel à Kenneth Branagh pour réaliser leur block buster. Mouais, on voit bien que ce n’est pas du Michael Bay, mais on est aussi bien loin de ces adaptations de pièces de Shakespeare, surtout d’Hamlet! Même si le sujet avait de quoi le fasciner (rapports père-fils, trahison familiale), il n’en tire qu’une œuvre lisse et aseptisée. Niveau technique, il n’y a rien à redire, le cahier des charges du film de super héro est respecté à la lettre : supers FX, bande son tonitruante, histoire d’amour, le tout saupoudré d’un peu d’humour (l’adaptation de Thor sur Terre). Et si comme moi vous avez l’occasion de le voir en Imax 3D, ça pète de chez pète et l’effet de profondeur est saisissant (la 3D est pour une fois dans un film live très bien faite). Ah et mesdemoiselles, l’acteur qui incarne Thor (Chris Hemsworth), n’a rien d’un vrai mec : il n’est ni grand, ni super bien taillé, ni beau, ni blond aux yeux bleus…non, non, il ne ressemble pas à un Brad Pitt d’il y a 10 ans, les muscle en plus Clignement d'œil