12 YEARS A SLAVE (3*) : Difficile d’écrire sur un film dont tout le monde parle à l’heure actuelle. Entre la course aux oscars et un sujet profondément encré dans la culture américaine, l’avis d’un petit français du fin fond de la Haute Garonne, d’origine Ariègeoise, peut faire sourire.
D’autant que je ne me sens pas d’attaque pour disserter dessus.
Ce qu’il faut savoir :
- adapté d’un bouquin écrit par Solomon Northup, personnage central du récit, qui, alors qu’il était un homme libre, a été kidnappé et vendu en tant qu’esclave. Comme le titre l’indique, son esclavage dura 12 ans!
- Chiwetel Ejiofor incarne avec toute la justesse possible Solomon Northup. Difficile de décrire à quel point tout, dans son jeu, sonne vrai. Comme cette scène presque insoutenable ou il est pendu une journée entière pour s’être protégé (donc rebellé…), tenant sur la pointe des pieds. Ou cette autre avec le fouet dans les mains (je ne peux en dire plus).
- Michael Fassbender fait, une fois de plus, des étincelles, cette fois dans un (sale) rôle de “briseur de nègres”. On a qu’une envie, c’est de le dégommer!!! Donc, il est bon
- Brad Pitt est enfin vieux dans un film
(on ne compte pas Benjamin Button, c’était de la triche
)
- Steve McQueen, réalisateur noir (important vu le propos) aux sujets forts en pleine ascension à Hollywood (Hunger, Shame) prouve, s’il en était besoin, qu’un grand film n’est pas nécessairement un film qui en met plein la vue en terme de mise en scène ou de montage. Une histoire forte et bien écrite, une incroyable direction d’acteurs (le vrai rôle du metteur en scène, alors que l’on confond finalement trop souvent l’esthétique, donc la photo -travail du directeur photo-, à la réalisation) et un sens aiguisé de la narration. Quelques moments chocs. Et aussi, finalement, un style plus proche de la fin du dernier millénaire que des années 2010 (je suis fan
)
Bref, un film qui vous remet les idées en place, qui fait réfléchir et aussi relativiser beaucoup de choses! J’aime ce cinéma!