Quelques films vus en DVDs

  Petit récap des films récemment visionés sur le tube cathodique, dans le désordre :
Bubble (0.5*) de Soderbergh. Bon, je crois que tout, ou presque, est dit dans la note. Un réalisateur que j’adore, parmi les meilleurs, mais qui me déçoit pour la 4ème fois. Bah, sur 17 films, ça va quand même Sourire. Il aurait pu le réaliser à ses tous débuts tellement le film est minimaliste et dans la veine des (mauvais) "Sexe,mensonge et vidéo" et "Schizopolis". C’est froid, hermétique et les plans séquence s’enchainent à la vitesse de la tortue! Ce qui n’est pas forcément un défaut, la preuve par l’exceptionnel "Solaris". Mais ici, c’est pesant. Acteurs amateurs, musique presque inexistante…heureusement qu’il ne dure qu’1h10. Oups, le sujet : la vie d’un groupe de personnes travaillant dans une usine de poupées. Geez!
La Belle Histoire (1.5*) de Lelouch. 2ème film regardé sous la menace (Benji, je blague, c’est juste qu’il m’a fallu pas moins de 15 mois pour insérer la galette dans le lecteur DVD!) Bon, c’est du lelouch donc c’est prise de gueule…et il se dégage de se film une sorte d’auto-suffisance assez désagréable. De plus, il fait ses 3h20 bien tassées!!! Et pourtant, il se regarde en une fois et le temps passe. Donc pas si désagréable. Il faut dire qu’il y a de bonnes idées, le générique en fait partie (ça m’a fait le même coup que pour "Les Parisiens") et le principe de base en est la meilleure. Dommage que le traitement ne suive pas (c’est le fameux côté "prise de gueule"). Plutôt que de faire un film posant des questions (pour la part d’intrigue), sans forcément y répondre, et de travailler le montage de sorte que le tout soit un peu plus contemplatif, Lelouch persiste à faire sa masturbation de cerveau à la française! Alors oui, c’est mon point de vue et il en vaut un autre. Et les reproches que je profère à ce film en font, pour certains, toute sa force. Tout comme on peut détester Malick là ou je le trouve génial! 2 cinémas aussi difficiles à défendre qu’à aimer car trop particuliers, extrèmes même…pour savoir, il faut voir.
Being There (0.5*) un vieux film dont j’avais oui-dire qu’il était très bon. Avec Peter Sellers. Bon, j’ai trouvé ça, cet espèce de film, totalement inintéressant, mal interprété (là ou les critiques de l’époque acclamaient Sellers, je le trouve ridicule!), mal fouttu, mal tout; rien à garder! Je vous raconte même pas l’histoire.
Jiburo (2.5*) ou le cinéma koréen dans ce qu’il a de plus beau, de plus émouvant. On frôle les 3* mais il manque quelque chose. Peut-être un je-ne-sais-quoi de Kitano chez Lee Jung-hyang. Pitch : un enfant est obligé d’aller passer les vacances chez sa vieille grand mère fort sénile. Elle ne parle pas, communique par gestes incompréhensibles pour ce gosse accro de robots et jeux vidéos. Elle est lente, il est plein d’énergie. Et le charme prend, la magie opère. Le genre de film pas forcément joyeux qui donne pourtant le sourire presque tout du long! Vous savez, ce sourire d’enfant qu’on affiche béatement devant quelque chose de beau. Voilà! le sourire, il n’y a rien à ajouter (et les pleurs aussi quand même, mais toujours pour la beauté!). Merci Pierre de me l’avoir prêté.
The Cider House Rules (2.5*) (re-merci Pierrot!) Notons que pour une fois le titre français est excellent "L’Oeuvre de Dieu, La Part Du Diable" car il ne traduit pas bêtement mais interprète et serait peut-être même plus juste! Un comble!! Non parce que niveau traduction/interprétation , les français, on fait fort : souvenez vous de "The Shawshank Redemption" = "Les Evadés"! Ah bravo! C’est comme si on avait retitré "Usual Suspects" par" Le tueur handicapé"! Non mais sans déconner, quoi?! Bref, je m’égare, mais je souhaitait mettre en exergue la qualité du titre de ce fameux film de Lasse Hallström. Un orphelinat dans le Maine, dirigé par le toujours trop bon Michael Caine jouant le rôle de docteur/dieu, à savoir qu’il pratique l’avortement. Si la femme le souhaite, il l’avorte, sinon elle termine sa grossesse et laisse le bébé à l’orphelinat. Le film se focalise sur un de ces enfants devenu adulte et aussi bon docteur que son maître. Tobbey-l’araignée-McGuire. Le jour ou Charlize Theron (évidemment) débarque, sa vie bascule et lui qui avait par 2 fois été refusé d’adoption, part pour découvrir le monde (c’est un bien grand mot) avec cette femme et son ami…
Pour changer, je ne suis pas sur que mon résumé vous donne envie mais sachez que le film déborde de joie de vivre et de tristesse, de beauté et de vérités et que l’on se laisse porter par cette histoire d’amour et d’affection comme un ado tombant amoureux pour la première fois : l’extase du début et l’insouciance du milieu masquant la réalité plus dure. Et lorsqu’elle arrive, lorsqu’on prend ses responsabilités et faisons nos choix, la rupture est rude. La force du film est de ne pas tomber dans le mélo, la mièvrerie qui lui tendait les bras. Et surtout de ne pas "sombrer" dans une happy end toute écrite, maisplus fort, de faire passer la difficulté finale pour une happy end. On en ressort plus adulte. C’est du grand cinéma. 
 
Pour clore le billet, sachez qu’à force de grognements et de prise de boule, j’ai pulvérisé le fameux niveau 7 du 4 ème restau de Diner Dash, atomisé le 8ème dans la foulée! Mais le 9ème m’a littéralement laissé Knocked-Out! Fucking bullshit!