Dur à cuire

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OLYMPUS HAS FALLENLa Chute De La Maison Blanche- (2,5*) : La voilà la vraie suite de Die Hard! Et rétrospectivement, je m’en veux de m’être autant emballé sur White House Down (trop clean, trop “gentil”, mais il reste agréable à regarder Sourire). Butler en Willis, ça a de la gueule. Dommage qu’il lui manque le marcel (que Channing Tatum mettait, lui, dans WHD).

Bref, la Maison Blanche est assiégée et seul un homme pourra botter le cul à tous ces terroristes! Vous connaissez le topo Clignement d'œil alors ne trainons pas. Le film est sombre et plutôt violent (les cadavres s’empilent à vitesse grand V), la mise en scène est nerveuse, le montage classique mais efficace et les acteurs font bien leur job. En particulier Butler, of course, avec qui je me réconcilie (faut dire qu’à part dans 300 ou il était fantastique, le reste est à mettre aux oubliettes) et le méchant coréen qui est un vrai bad guy! Seuls les FX sont en deçà des attentes, le film n’ayant pas bénéficié d’un gros budget (enfin, tout est relatif aux States Clignement d'œil). Mais on s’en fout un peu, on est pas venu le voir pour ça.

Antoine Fuqua ne signe pas ici son meilleur film (il vous faut voir Brooklyn’s Finest) mais montre qu’il fait peut être parti de la relève des réalisateurs des 80’s & 90’s qui savaient faire de bons films d’action. Il nous l’avait déjà laissé sentir avec Shooter.

A suivre…

Boxe, invasion, identité et espionnage : de bien beaux thèmes pour le cinéma.

The-Fighter-Affiche-USTHE FIGHTER (2,5*) : L’histoire (vraie) de la difficile ascension de Micky Ward (Wahlberg) dans le milieu de la boxe et celle de son frère (Bale qui nous refait le coup de “The Machinist”, méconnaissable!) shooté au crack toute la journée après s’être frotté aux meilleurs boxeurs à l’époque. Et de leur mère, Melissa Léo, manager de Micky.

Tout d’abord, il ne faut pas aller voir ce film pour ses combats de boxe. Sans être mauvais, ils ne sont pas très cinématographiques…je ne peux m’empêcher de repenser à “Ali” et même “Les Adversaires”. Bref, le sujet, et l’intérêt donc, est ailleurs. Il est dans les relations familiales des 2 frères et de leur mère (mais pas ensembles). Accessoirement, des 7 ou 8 sœurs…et quand on voit leurs têtes on pense : 1- Pas de chance; 2- Clairement une famille de consanguins!!! J’avoue m’être fortement marré à chacune de leur apparition alors que ce n’est clairement pas fait pour…sorry!

the-fighter-4-10367100fzthzMelissa Léo que je ne connaissais pas, bouffe presque tout l’écran face aux 2 “stars” tellement elle habite son personnage de tyran aigre-doux : à la fois impitoyable en affaires, mais aussi véritable mère protectrice (mais ça, on ne le découvre que vers la fin). Bale est parfait, maigre comme un squelette, les yeux qui sortent des orbites et le sourire béat du mec shooté. A ce propos, son “come back” de début est habilement mis en avant pour mieux être démonté par la suite par le réalisateur. Bien qu’on soit loin de la mise en scène de “Les Rois Du Désert” (que j’adore), David O. Russel trouve toujours le bon plan et sait parfaitement gérer ses acteurs. Wahlberg en est la preuve. Son personnage effacé est pourtant d’une redoutable efficacité puisqu’on a de cesse, tout au long du film, de vouloir y mettre des coups de pieds au cul! Donc il joue bien SourireThe-Fighter-1

Alors voilà, tout sonne juste (sauf les combats, quoique…), mais le film gagnerait à perdre une douzaine de minutes car le sujet est plutôt lourd et l’équilibre n’est pas toujours là.

World-Invasion-Battle-Los-Angeles-film-affiche-poster-01-675x1000WORLD INVASION : BATTLE LOS ANGELES (0,5*) : Je n’en attendais rien, mais j’ai quand même été déçu. Un film catastrophe comme Hollywood sait en faire des dizaines. Un acteur sous-employé : revoyez “Thank You For Smoking” et “Dark Knight” et vous comprendrez qu’Aaron Eckhart n’avait rien à faire ici! Il n’y a rien à sauver, à part peut-être une "sorte de mise en scène qui pourrait faire penser à un FPS de consoles next-Gen. Et puis merde, ce patriotisme ronflant me gonfle de plus en plus dans les films. Ok, il n’est pas exacerbé comme dans un Roland Emmerich genre Independance Day, mais bon, le gentil père de famille qui s’empare d’une mitraillette pour sauver le bon soldat et qui meurt (avec la musique qu’il faut dans ces moments-là) devant son fils, ça va! Le regard digne du héro face au drapeau Américain, merci! Du coup, on s’emmerde. Ah, j’oubliais : que voit-on si on lit entre les lignes (ou qu’on regarde derrière les images Clignement d'œil)? Tout un peuple, celui de la Terre, qui se fait décimer pour qu’un autre récupère les ressources de la planète (ici l’eau). Hum, changeons l’eau en pétrole…les envahisseurs deviendraient les américains…mais, mais, mais…c’est un film antipatriotique!!! Houlà là, c’est chaud!!! Donc les américains du films seraient par exemple, euh, au hasard des Irakiens. La vache! Je retire tout ce que j’ai dis avant!

Une minute…ce sont les envahis qui gagnent à la fin (ils sont plus malins)…ah, ça colle plus alors…quoique…?

Bon, je vais être franc, ce film est extrêmement maladroit. Un scénario moins consensuel, une meilleure direction d’acteurs et un focus sur les motivations plutôt que sur les effets spéciaux, et nous avions un bon film dérangeant! Dommage…

sans-identite-19089-491725279UNKNOWN –Sans Identité- (1,5*) : “Alors qu’il est à Berlin pour donner une conférence, un homme tombe dans le coma, victime d’un accident de voiture. Plus tard, une fois réveillé, il apprend qu’un autre homme a pris son identité et cherche à le tuer. Avec l’aide d’une jeune femme, il va tout mettre en œuvre pour prouver qui il est.”

J’avoue, j’ai joué la facilité sur ce coup-là : un petit copier-coller du synopsis et le tour est joué. Un film sans prétention, bien ficelé à condition d’accepter certaines énormités! J’entends : tout est axé autour de la “perte d’identité” de Liam Neeson, donc forcément le film joue  à fond la carte du scénario à la XIII. Mais n’est pas Van Hamme qui veut, pour s’en sortir et donner l’impression de quelque chose de complexe à l’écran, le(s) scénariste(s) à pris certains raccourcis. Je ne peux malheureusement en dire plus au risque de gâcher le film à ceux qui ne l’ont pas vu.

Certes je ne lui mets que 1,5* mais je vous le conseille quand même car si on sait quelques fois fermer les yeux, on passe un bon moment.

And now ladies & gentlemen, c’est la séance de rattrapage de JR. Un film honteusement ignoré lors de sa sortie en salles alors qu’un certain “Ausine” me l’avait fortement conseillé. Je crois lui avoir répondu à l’époque que la bande annonce m’avait fait penser à un Derrick. Et oui, je ne suis pas forcément fan des films allemands, j’ai certains aprioris, et quand l’image semble froide, délavée…brrr, ça me file la chair de poule! En fait je n’ai dû en aimer que 2 ou 3, et très typés US coté photo. Il doit y avoir “Cours Lola, Cours”, “Good Bye Lénine” et l’excellent “La Mémoire Du Tueur”.

Alors grâce à ma sœur (et à Pierre, oui, oui, si tu me lis, je ne t’ai pas oublié et j’ai fait mon mea culpa!), je peux fièrement ajouter à la liste :

la-vie-des-autres-copy_1172154829DAS LEBEN DER ANDEREN –La Vie Des Autres-  (3*) : Voilà un film sacrément bien réalisé et intelligent. Il met en scène un agent de la Stasi au début des années 80 qui espionne un couple soupçonné d’avoir des relations avec l’Ouest alors qu’ils semblent prôner le communisme en société. Ce qui ne devait être qu’une mission comme tant d’autres avant pour cet agent va se transformer en fascination. Et la morale, et l’idéologie communiste de cet homme d’êtres égratignées puis remises en question. Et de spectateur, il va devenir acteur. Ou comment dans un régime “dictatorial” (c’est comme ça que je le perçois) un pion peut devenir une pièce maîtresse tout en restant dans l’ombre. Comment les sentiments peuvent prendre le pas sur tout homme, aussi lobotomisé soit-il. Et la raison se faire jour. Mais à quel prix…?

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L’exemple typique du film que l’on peut (et devrait) étudier. Aussi bien pour sa mise en scène que pour sa psychologie. Rahhh, si j’avais le temps, j’en ferais bien une petite dissert’ moi Sourire Mais il me faudrait replonger dans mes vieux cours, ouhhhh. Je me contente des lignes précédentes, va! Et vous pousse à le louer!