Chasse au renard

00 Foxcatcher (3.5)

FOXCATCHER (3.5*) : La voilà, la 2ème gifle de l’année Sourire

De temps en temps, Cannes refile des prix mérités, en particulier sur la mise en scène (parce que des fois, les palmes, elles piquent… Clignement d'œil) : Drive bien sûr, mais aussi Babel, sans oublier Le Scaphandre Et Le Papillon ainsi que Punch Drunk Love. Et cette année, Foxcatcher.

Tiré d’un bouquin, lui-même tiré d’une histoire vraie, Foxcatcher est la rencontre de 2 univers que tout oppose : la lutte et la chasse au renard…non, j’déconne Tire la langue Enfin, pas loin : le milliardaire russe John Dupont engage le jeune médaillé olympique de lutte Mark Schultz pour monter sa propre équipe et ainsi faire briller la Russie à l’international à travers ce sport très masculin. John Dupont, c’est Steve Carell méconnaissable et inattendu dans ce rôle tout en folie intériorisée; Mark Schultz, c’est Channing Tatum, une nouvelle fois au top dans la peau de ce gorille lutteur qui essaie d’exister sans son frère (faut voir la démarche!); et le frère, c’est Mark Ruffalo, dont le rôle est bien plus important qu’il ne peut y paraitre au début, Dupont insistant pour que ce soit lui qui dirige son équipe et se sert donc de son petit frère pour obtenir ce qu’il veut (le milliardaire enfant gâté!)

Alors, ça donne pas envie d’aller le voir??? Clignement d'œil

Voilà les raisons qui devraient vous faire changer d’avis :

  • Channing et Mark ont du suivre un put*** d’entrainement car à l’écran, ce sont de vrais lutteurs!!! La 1ère scène en est la preuve.
  • la 1ère scène justement pose 2 bases essentielles : la mise en scène impeccable et qui sait se faire oublier sans verser dans le documentaire, ainsi que la violence dégagée par Mark (Tatum) vis à vis de David (Ruffalo)
  • Steve Carell dans le rôle de sa vie (pour le moment) en enfant de 40 ans qui a tout ce qu’il veut et qui essaie de faire l’intéressant pour avoir la reconnaissance de sa (froide) mère, ça vaut le détour
  • un film de sport américain, c’est souvent : partir d’en bas pour finir tout en haut (de l’affiche); ici c’est l’inverse : ascension puis chute! C’est Casino chez les lutteurs (l’exemple est un peu fort, certes, mais parlant)
  • enfin, c’est un film extrêmement triste, sombre qui se conclu par un terrible drame 

Les (petits) points faibles :

  • ce n’est pas un film d’action!
  • il peut paraitre long pour certains (ceux qui y vont pour la castagne…circulez, y’a rien à voir!) 

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