Prophète largué contre pharaon blasé

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EXODUS : GODS AND KINGS (1*) : Ridley Scott a beau être un grand réalisateur, ses films des 15 dernières années n’ont pas marqué les esprits…et Exodus ne déroge malheureusement pas à cette “règle”.

En voulant dépoussiérer le mythe et le rendre attractif pour les nouvelles générations à travers une image léchée, des effets spéciaux impec’ et un scénario soi-disant plus proche de la vérité (j’y reviendrai), Scott ne fait qu’enchaîner des scènes creuses et convenues au milieu desquelles nos 2 acteurs principaux (Christian Bale en Moise et Joel Edgerton en Ramsès) semblent ne pas comprendre ce qu’ils foutent là!

Car en voulant coller au plus près de ce qu’il pense être la réalité, en faisant de Moise un guerrier, il veut nous faire croire que le film sera épique (entendez par là : aux scènes d’action démesurées) alors que le pauvre type est en fait dépassé par les évènements et se fait voler la vedette par un Dieu à l’image d’enfant qui le traite de naze et s’en va lui montrer comment on fait la guerre (les fameuses 10 plaies d’Egypte).

Et le Ramsès qui se devait d’être un type plutôt “sanguin” (pouvoir, esclavage) réagit comme un enfant gâté (admettons…) mais aussi et surtout comme quelqu’un de pas du tout impliqué : qu’il écoute le devin (les scènes les plus drôles du film) ou le “savant”, son père (Turturo en drag-queen, moyen-moyen) ou son frère, son expression reste la même. Quel dommage. Cependant, pour revenir au “savant”, le scénariste a eu l’une des rares bonnes idées du film : expliquer scientifiquement que les plaies ne sont pas dues à un Dieu. C’est très bon et ça nous amène à la scène la plus drôle du film quand Ramsès répond “les mouches!”

Enfin, aller voir Exodus pour rire est plutôt inattendu! Et puis, il reste une plaie inexplicable : la mort des enfants égyptiens (impossible de trouver une explication censée au pouvoir protecteur du sang d’agneau autour des portes Tire la langue)

En bref, Exodus est un film qui a un peu le cul entre deux chaises, alors qu’il aurait pu être excellent avec un fort parti pris (dans un sens – biblique – comme dans l’autre -l’histoire écrite est bien faite de foutaises!-)

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