Séance de rattrapage 06 : Planes

01 Planes

PLANES (0.5*) : Marketing de merde! Planes nous a été vendu en France comme un Pixar “Au-dessus du monde de Cars” (cf le haut de l’affiche), jouant sur l’attrait des gamins pour Cars (et la réussite de ce dernier, il faut le reconnaître), quand bien même ce spin-off, si on peut dire, est un vulgaire direct-to-video de chez Disney! Oui, aux States, il n’est pas passé par la case ciné! Et je comprends pourquoi. Mais chez nous on le met en avant!? J’en reviens donc à mon “marketing de merde”.

Bref, au-delà de 7 ans vous pouvez passer votre chemin. A part 2 ou 3 belles scènes, techniquement parlant j’entends, le film est d’une mièvrerie sans nom et sans aucune âme (puisque copié-collé sur Cars)

On passe!

Un autre point de vue de la 2nde guerre mondiale

00 Fury

FURY (1.5*) : J’aurais aimé vous dire tout le bien que je pensais de ce film…avant d’aller le voir. Malheureusement, le réalisateur David Ayer était certainement “ailleurs” au moment de réaliser son œuvre (j’étouffe un rire…ma blague est naze et a certainement été faite 200 fois Tire la langue).

Tout d’abord, il est difficile de mettre en boite une histoire censée tourner autour de 5 soldats de la 2nde guerre mondiale et de leur char. La promo tournant autour de ce Fury (nom du char et par-là même du film) et de Brad Pitt, le char étant présenté comme un personnage à part entière, je m’attendais à une sorte de huit-clos éclairé par un Pitt version Tom Hanks de Il Faut Sauver Le Soldat Ryan. Que nenni, Ayer filme tout comme un jeu vidéo. Les rares incartades sont mielleuses et cassent la dynamique du film (si tant est que…).

Les acteurs sont sous exploités car les rôles mal écrits et Pitt est, c’est triste à dire, trop “beau gosse” pour le rôle. Je l’adore habituellement, mais là, ça colle pas! Triste  De plus, le directeur de la photo semblait faire une fixation sur son regard (à moins que ce ne soit le maquilleur) : plusieurs scènes semblent le montrer éclairé comme dans les vieilles romances. Un effet bien kitch et qui fini de gâcher le film. D’autant que ça saute aux yeux (c’est le cas de le dire, décidemment…), Ayer et son équipe s’étant échinés à rendre l’image et les scènes les plus sales possibles! Quelques fois c’est nickel, d’autres fois, c’est bien foireux. J’en veux pour preuve la toute première scène ou je pensais que le projectionniste s’était raté dans ses réglages!

Ayer : out, il n’est pas fait pour ce genre (End Of Watch était bien plus réussi). Bouhou, j’ai encore la ridicule scène du “repas” sur l’estomac (mouhahaha!)

Que reste-t-il alors (béh oui, je lui ai quand même donné 1.5*)? Simplement la dernière 1/2 heure, celle qui justifie le titre du film, celle qui permet au char de “vivre” et aux acteurs de (bien) jouer. Celle qui porte toute la tension d’un huit-clos. Celle qui réussit à nous tenir en haleine par l’espoir, et donc celle qui se termine comme il se doit (à un truc près).

 

Séance de rattrapage 05 : Obsession

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OBSESSION (1*) : Oui, moi qui adore le cinéma de De Palma, je n’ai pas vraiment aimé ce film! Peut-être a-t-il mal vieilli? Peut-être ai-je vu similaire, mais en mieux, depuis? Peut-être même par De Palma himself Clignement d'œil

Quoiqu’il en soit, j’estime que le côté thriller n’est pas assez présent et la mise en scène pas assez sombre pour rendre honneur au très bon script de Paul Schrader et Brian De Palma. L’obsession du personnage principal est filtré par le genre de romance qui m’agace dans les films. Voilà, au moins vous comprenez mon rejet Tire la langue 

Séance de rattrapage 04 : Pusher – la trilogie –

00 Pusher trilogie

PUSHER (2,5*-2*-2*) – Pusher II Du Sang Sur Les Mains  – Pusher III L’Ange De La Mort :

Pusher peut s’apprécier seul, et se suffit amplement à lui-même malgré une fin qui nous laisse sur la notre (avec un “a” en plus). Mais ses suites valent le coup d’œil, sans pour autant poursuivre le premier puisqu’elles y sont antérieures…et c’est finalement ce qui manquera à cette trilogie.

Le réalisateur Danois Nicolas Winding Refn, bien connu chez nous depuis le succès critique et commercial de Drive, a fait ses premières armes avec ce film dur, âpre, violent et sans concession! Dans la mise en scène, il nous rappelle un peu le Tarantino de Reservoir Dogs. Dans le fond, il s’en éloigne à grands pas : quand Tarantino fait directement du “cinéma” , Refn fait plutôt du docu-fiction. Ce qui n’enlève en rien ses qualités de metteur en scène, mais on apprécie clairement pas ces films pour les mêmes raisons.

Dans le milieu de la drogue et de la mafia danoise auquel nous ne sommes guère habitués, on suit Tonny, le déjà génial Mads Mikkelsen, et Frank (je ne connaissais pas Kim Bodnia, mais il est au moins au niveau de Mads dans ce film!)se démener pour rembourser le “baron local” suite à un deal qui a mal tourné.

Contre vents et marrées : superbe course perso à Mario Kart 8 :) :) :)

Petite partie de Mario Kart 8 hier soir, lors de laquelle j’ai (pour une fois, j’en pleure) enchaîné les “1er”!!!

Je les ai tous bouffé!!!

Gwéh hé hé hé!!! Jouissif Sourire

Bref, je vous ai concocté un petit montage de 45 secondes ou j’en prends pour mon grade (c’était tous contre moi) jusqu’au dernier centième de seconde!!! Le moment qui m’a vu sauter du canapé en hurlant Tire la langue

Fincher excellent…mouais, normal quoi?!

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GONE GIRL (3*) : A la croisée de The Game, Panic Room et Millenium, voilà ou se pose le Fincher de Gone Girl. Entouré de son équipe maintenant fétiche, Fincher développe toute la maîtrise de son art dès la première image. Alors en vrac, ça donne quoi?

  • la photo : Jeff Cronenweth (Fight Club, The Social Network, Millenium) fait l’équilibriste entre tons chauds qui donnent une image semblant être éclairée naturellement, et tons froids pour le côté “clinique” des images si cher à Fincher. Pour le coup, on est dans la continuité de Millenium.
  • la musique : Fincher a trouvé l’équipe qui crée le lien entre ses films depuis The Social Network : Trent Reznor & Atticus Ross. Sons électro et décalés, mélanges de douceur et de glauque avec toujours, oui, toujours, une sensation de pression en fond! Au final, quoi de mieux pour un réalisateur issu du clip que de travailler avec l’ancien leader du groupe Nine Inch Nails (Trent Reznor est en fait le fondateur et seul membre du groupe!)
  • le générique : enchainement d’images (les endroits clés de la ville…?) au défilement plus rapide qu’à l’accoutumée, avec le “cast & crew” s’intégrant naturellement et sobrement aux angles, façon Panic Room en moins tape à l’œil Clignement d'œil
  • l’homme seul face au monde (et à lui-même) : Ben Affleck est le Michael Douglas (The Game) de cette nouvelle décennie. Le doute, les questions qui se bousculent, les points de vue qui font la différence, les regards (la scène ou Affleck se brosse les dents est un parfait exemple de mise en scène, de direction d’acteurs, de montage et de maîtrise du point de vue!)
  • la mise en scène, toujours parfaite dans ses films. Je pense un peu plus à Panic Room pour les scènes dans la maison du couple, même l’expérience Millenium semble avoir calmé les ardeurs de Fincher. Ce n’est pas une critique, je pense qu’il y a maintenant un double Fincher : celui de Gone Girl qui pond un film techniquement irréprochable mais sans faire d’étincelles, d’ou mon titre sur l’excellence et non sur le côté exceptionnel Clignement d'œil; et celui de Zodiac qui a ce truc en plus de virtuosité et de tension.
  • la direction d’acteurs! Qui fait suite à ma précédente phrase : n’oublions pas que malgré tous les artifices, la force première de Fincher est son rôle de “Director”! Il dirige les acteurs comme peu le font. La preuve en est éclatante avec Gone Girl qui ne s’encombre pas d’artifice. Les scènes de discussions à 2 ou 3 sont omniprésentes et comme le point de vue est une des fondations du film, on se rend bien compte du travail de direction d’acteurs qui est effectué!
  • enfin, pour son dixième film, c’est une septième adaptation de livre (seuls Alien3, The Game et Panic Room sont des scénari originaux), donc gage de qualité supplémentaire, même si The Game fait partie de ses meilleurs films à mon humble avis, on sent bien que les deux autres manquent de matière. Donc l’histoire est prenante à souhait et le traitement va à l’encontre des carcans Hollywoodiens : il y a un twist, mais on s’en fout! En tout cas Fincher s’en fout, on voit bien que son film n’est pas centré sur ce point, ce qui me ravit! Quel beau contre-pied au système, j’adore Sourire 
  • notons le choix judicieux de Ben Affleck…rien que pour son sourire! Il n’y a pas un acteur américain qui peut sourire comme lui…la scène ou il pose à côté de l’affiche : génial!
  • et le chat…??? Best actor? Clignement d'œil

Et j’adore terminer un billet en remerciant celui qui m’a tant changé les idées pendant 2h (oui, le film fait 2h30, mais je me comprends Tire la langue). Donc merci Mr Fincher (d’être maintenant l’un des rares réalisateurs à ne m’avoir jamais déçu!)

Séance de rattrapage 03 : The Lone Ranger

02 Lone-Ranger-The-poster

THE LONE RANGER (2*) : Une fois encore, je n’aurai pas honte de ma note! Je trouve triste que ce film se soit fait descendre par une “certaine critique” et qu’il n’ait pas pu trouver son public. Le 2ème point est en partie lié au 1er, mais pas que : les différentes B.A, minables, ont d’un côté entretenu l’image d’un film pour petits (le logo Disney, l’humour gnan-gnan) et d’un autre une ambivalence fort mal venue avec Wild Wild West (pour les trentenaires). En gros, c’était mal barré. Et moi le premier, je ne me suis pas déplacé pour aller le voir au ciné (en plus il fait 2h30).

Finalement, je me suis laissé dire qu’un Disney/Johnny Depp/Gore Verbinski (réal) pouvait reproduire la bonne surprise de Pirates Des Caraïbes (1er du nom seulement!!!).

Et c’est le cas, sans atteindre le niveau du film cité ci-dessus.

On a :

  • un super acteur (Depp) qui à l’époque des films muets aurait fait fureur Clignement d'œil
  • un buddy (Armie Hammer) censé être le héros – Lone Ranger – mais qui n’est en fait que le point d’équilibre de Depp. Il ne faut cependant pas s’y tromper, Depp est le héros caché du film, il est de chaque plan important : comme Jack Sparrow, il n’est ni blanc, ni noir : c’est un être humain déconnecté, à la fois très drôle (gestuelle, visage, dialogues) et très inquiétant (ne vous en faites pas, on reste chez Disney Clignement d'œil)
  • un genre presque enterré qui revit ici avec brio pour notre plus grand plaisir de jeune adulte : le western
  • les références à ce genre justement, bien placées : thème musical avec passage à la Ennio Morricone, plans à la Sergio Leone (et ce sont vraiment les clins d’œil d’un amoureux du genre, pas de la repompe)
  • une histoire dramatique dans le fond, traitée de manière équilibrée entre rugosité et légèreté 
  • un humour de situation parfaitement calibré et décuplé grâce au jeu de Johnny Depp

Il manque :

  • une mise en scène plus ample
  • un humour moins con justement, quelques fois…
  • de bonnes transitions (donc un vrai travail de monteur)
  • un buddy plus charismatique