Noé : le 1er zoo de l’Histoire

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NOE (1.5*) : Toujours à l’affiche, Noé est le film sur lequel le génial Darren Aronofsky s’est cassé les dents! A mon goût trop biblique, le film ne cesse de naviguer entre réflexion et un genre post-apocalyptique (certaines scènes font très Mad Max). Chaque apparition de Russell Crowe, dément, renvoie aux personnes illuminées dont la foie ne laisse de place à aucune liberté (c’est ce qui fait peur dans le film et Crowe l’incarne à la perfection avec son regard de fou!). Chaque fois qu’on en vient aux enfants, le film devient presque naïf et gnan-gnan. Et chaque fois que l’on voit le reste de l’humanité, on se dit que le film aurait gagné à creuser un peu plus cette voie de l’opposition dont l’essence est issue d’un côté du capitalisme grossier, d’un autre des croyances naïves.

Je reconnais qu’il faut avoir du culot, en 2014, pour faire un film dont la base est issue de croyance antédiluviennes (le fruit défendu, bla bla bla…). Pourtant Aronofski était tout trouvé pour en tirer une certaine grandeur (il n’y a qu’à voir The Fountain). Mais il a débarqué avec ses gros sabots et patatras.

Pourtant, certaines choses sont à sauver (des eaux Tire la langue) : les rares moments où l’on reconnait l’œuvre d’Aronofski justement! On a, je l’ai déjà dit, la folie de Russell Crowe. On a aussi les moments où il suit ses personnages caméra à l’épaule (on se croirait dans The Wrestler). La musique, lors des moments forts, qui n’est pas sans rappeler la tension des moments clefs de The Foutain. L’eau qui s’écoule, monté à la Requiem For A Dream. Les cauchemars bien sûr mais aussi cette superbe scène surréaliste toute en ombres chinoises.

Mais ça ne fait pas un film.

Bref, je crois qu’il n’y a plus que Fincher qui n’a jamais déçu finalement…

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