Ce nouveau Western : The Homesman

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THE HOMESMAN (1.5*) : Après le beau mais très dur Trois Enterrements, Tommy Lee Jones s’essaye une nouvelle fois à la réalisation avec The Homesman, sorte de Road Trip extrêmement âpre à l’époque de la conquête de l’Ouest.

Le mot “western” apparait dans mon titre pour vous donner une idée de l’environnement, car pour le reste, il n’y a rien à voir avec le western tel qu’on le conçoit. Ce film traite de la condition des femmes qui partaient s’installer dans l’Ouest sauvage à cette époque. Et Tommy Lee de nous envoyer en pleine poire sans crier gare les images de la folie dans laquelle sombraient les plus faibles.

Folie car certainement habituées au “luxe” de la vie en ville (entendre par là les facilités), elles ne supportent pas la rigueur et la dureté de ce désert.

Folie car, sous la coupe d’hommes intellectuellement limités, elles ne peuvent s’exprimer librement et doivent se soumettre à leurs désirs (je devrai plutôt parler de besoins…).

Et au milieu, il y a Mary Bee (Hilary Swank), vivant seule et travaillant dur, vilaine comme un mur de brique (il me semble que c’est cette expression qui revient souvent…faudrait que je prenne des notes pendant les films Tire la langue), recherchant un homme propriétaire pour mettre leurs forces et fonds en commun dans l’espoir de se développer et de faciliter le quotidien (+ une descendance). Personne ne voulant d’elle, elle se porte alors volontaire pour ramener “au pays” 3 folles (dont une dangereuse). Elle sera accompagné par Briggs (Jones) malgré lui puisque, l’ayant sauvé d’une mort certaine par pendaison, il lui promit de faire tout ce qu’elle voulait.

En 20 minutes, et de manière forte habile, Jones a posé l’histoire, le décor et les personnages. Le sien en particulier qui, sans rien avoir à faire, brule la toile avec son visage strié de rides et son regard perçant à chaque apparition à l’écran. Swank n’est pas en reste, son rôle étant certainement le plus complexe, elle a dû en baver pour atteindre la crédibilité qu’elle dégage lors de ses scènes.

Mais je n’ai pas réussi à intégrer le processus. Le film est âpre, je l’ai déjà dit, mais à un point inimaginable. Il est donc compliqué de laisser le quotidien de côté pour s’oublier dans cette histoire. Et si on y entre pas de plein pied, l’ennui nous rattrape au détour de certaines scènes. Je reconnais cependant qu’il est maîtrisé de bout en bout, parfaitement écrit et mis en scène. La photo est à couper le souffle dès les 1ères images. Et l’une des scènes de fin restera (visuellement) dans l’esprit de chacun.

Mais c’est dur, alors il est peu probable que je le reverrai un jour.

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