Erreur sur la marchandise, mais quand même…bonne

the counselor

CARTEL (2*) : Tout le monde l’annonçait comme le grand retour de Ridley Scott. Perso, je n’en attendais que ce que la B.A me vendait : un film nerveux, bourré d’acteurs talentueux et dont les gueules attirent (Michael Fassbender, Brad Pitt, Cameron Diaz, Penelope Cruz, Javier Bardem) avec une histoire béton adaptée d’un bouquin de Cormac McCarthy (tout comme le fut, avec succès, No Country For Old Men par les frères Cohen avec déjà Bardem). A ce propos, je n’ai jamais pensé que Ridley était parti : à part Robin Hood en 2010, il n’a fait que du bon depuis 2007.

Tout est là sauf le côté “nerveux”. Ok, ça n’a jamais été l’apanage de Ridley mais plutôt de feu son frère Tony.

Ce n’est pas tant que le film ne soit pas nerveux, mais plutôt que le réalisateur aime prendre son temps avec une mise en scène un brin statique, propice aux dialogues et aux plans qui vont avec. Plus des 3/4 du films sont liées à des discussion avec seulement 2 acteurs dans le cadre, la caméra se posant régulièrement en gros plans sur l’un ou l’autre. Alors ok, c’est nécessaire car le scénario est dense. Malheureusement, l’embarquement pour cette histoire est un peu trop direct, dans la mesure ou on a la désagréable impression d’arriver dans la salle avec un film qui aurait commencé depuis 15 minutes. McCarthy aurait-il trop condensé les 50 ou 100 premières pages de son livre (il est ici aussi scénariste)?

Un autre point à ne pas négliger : le titre! En français “Cartel”, ok, pourquoi pas…mais en v.o “The Counselor” et là de suite, on se dit qu’on nous a encore trompé sur la marchandise (en France, j’entends). Il ne fallait pas le changer!!! Ou alors une simple traduction aurait été parfaite : “L’avocat” ou bien “Le Conseiller”. Car le film, l’histoire, ne tourne qu’autour de ce personnage parfaitement interprété par Fassbender : un avocat qui s’imagine plus intelligent que les autres, beau gosse de surcroit, mais qui en fait, dans ce milieu, est ce que l’on pourrait appeler une grosse tanche! Un con, quoi 😉

Bref, malgré des dialogues travaillés comme rarement de nos jours au cinéma, je n’ai pas réussi à rentrer dans le film. Pourtant la 1ère et dernière scène avec Brad Pitt sont géniales, la scène de la Ferrari avec Cameron Diaz racontée par Bardem devrait rester dans les mémoires (comme c’est le cas de son personnage Tire la langue). C’est un 2* car je reconnais objectivement les qualités, mais je ne peux m’empêcher de dire que c’est un “bon film que je n’ai pas complètement apprécié”. Dans le fond, c’est 1,5* Clignement d'œil 

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