Seul les Américains…

MARGIN CALL (2,5*) : Alors que je me désespérais d’un jour revoir de bon vieux films plutôt cérébraux (aucun rapport avec X-Men ) à la plastique alléchante, Margin Call et son casting 3* déboule de nulle part et me laisse en fin de séance avec le sourire béat du mec qui a retrouvé l’espoir!

Dirigé par un inconnu (quelqu’un connait-il J.C Chandor???), Margin Call est une sorte de thriller mettant en scène un groupe de traders la nuit précédent “la découverte” de la crise de 2008. Et une fois encore, seuls les ricains sont capables de faire des films aussi poussés et critiques (et justes) si peu de temps après un évènement majeur. Nous avons eu droit en 2010 au très bon Company Men, qui traitait des dommages collatéraux de la crise sur les cadres sup.

J.C Chandor, qui est aussi le scénariste, traite lui de la découverte par un jeune analyste de l’obsolescence (mais bien trop tardive) du schéma des risques volatiles (j’y peux rien, c’est le nom!). Interviennent au fur et à mesure les chefs, chefs de chef, etc. Jusqu’au grand boss interprété à la perfection par…mais je ne dis rien car je ne connaissais ni le casting ni n’avais vu de B.A. Et j’avoue que la montée en tension du film est autant dûe à l’émergence de la crise qu’à l’attente de cet homme qui passerait presque pour l’égal de Dieu dans la société.

S’ensuivent des discussions entre tous ces hommes, quelle que soit leur hiérarchie, qui forgent l’intérêt du film. Il est clair que porté par un Stanley Tucci rarement vu aussi juste, par un Kevin Spacey qu’il fait bon revoir dans un “grand” film, une Demi Moore étonnante et un Simon Baker que l’on croit tout droit sorti de Wall Street, ce film ne pouvait que forcer le respect.

Et quand je parlais de “plastique” en tout début, je voulais bien sûr mentionner aussi bien la mise en scène, que la photo, que le montage qui, tous ensembles, donnent un cachet unique à ce long métrage : entre un Mann et un Soderbergh, c’est pour dire. Et d’un sujet qui pousse au statique, on se sent emporté par la dynamique propre au thriller!

Mr J.C Chandor, j’attends avec impatience votre prochain film! 

PS : merde, j’avais pas pensé à l’affiche…je suis trop con! Nooooonnnn, lecteur, ne remonte pas la voir!