Nada Surf au bikini : I was there!

Comment parler d’un groupe que l’on ne connait finalement que peu, qu’au travers de 3-4 chansons qui ont marqué leur temps, d’une autre époque qui semble lointaine et révolue. Popular, ouais, on connais. Always Love, encore plus. Ces morceaux à consonance très 90’s sont-ils toujours d’actualité. Et les autres alors?

Lorsque je pris la décision d’aller les voir au Bikini (mais vraiment, quel son, quelle putain de salle!!!), je décidai de me replonger dans leur musique.

J’avoue n’avoir jamais été fan. Pour moi, ces 3 mecs faisaient de la bonne pop/rock à l’époque.Pas plus, pas moins. Et pourtant, en ré-écoutant, je ressens comme un frisson.

Et c’est accompagné des 3 messieurs C. (un jour, j’écrirai les prénoms parce qu’à force, ces “Monsieur X.”, ça devient très impersonnel!) que je décidai jeudi de remonter le temps.

Je ne saurais vous dire combien de morceaux ils ont joué. 20, peut-être 25. 1h45 il me semble, avec 2 rappels. Du bonheur. Un son qui m’a renvoyé en adolescence! Une voix que je n’avais jamais su écouter (Matthew Caws), une basse envolée (Daniel Lorca qui lui planait carrément Clignement d'œil) et un très bon batteur (Ira Elliot). Ils étaient de plus accompagné d’un autre guitariste et d’un type au clavier & trompette (génial). Et merde, comment s’appellent-ils?

Les morceaux de leur nouvel albums furent joués avec énergie (The Stars Are Indifferent To Astronomy), la plupart étant très rock et, me semble-t-il, plus “brut” qu’avant.

Ceci étant, je n’ai pas vraiment l’oreille musicale…

Le show lumière était parfait, et terminait de nous faire voyager à la fin des 90’s. Popular en live déchirait (quel débit de paroles!).

Et puis, entre les chansons, les blagues et anecdotes lâchées en français! Car oui, Matthew et Daniel parlent couramment (et très très bien) français. J’en fus surpris, mais Philippe (ça y est, j’ai lâché un prénom! Fini l’anonymat mon pauvre Clignement d'œil) bien plus au fait que moi me dit “ils ont fait leurs études en France”.

Ok. Ben ils sont vraiment top!

Et le dernier morceau de me faire sautiller, pour ne pas dire dansauter : “Fuck it, I’m gonna have a party”. J’ai cru qu’ils n’arrêteraient jamais.

Merci Nada Surf.

Et 2 vidéos représentatives Sourire

FUCK IT
POPULAR

Deux films aux titres drôlement choisis…

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BIUTIFUL (3*) : Accrochez votre ceinture avant de vous lancer dans le visionnage du dernier Inarritu (21 Grams, Babel). Il fait mal, très mal. De souvenir, je n’ai jamais ou rarement vu film si sombre. La beauté du titre (dont la faute est expliquée basiquement par les enfants) vient de Javier Bardem,  de son cœur. Et encore, rien n’est tout blanc ou tout noir. Cet homme, père de 2 enfants qu’il élève seul dans la relative misère de Barcelone, sent les morts…et la mort. Celle qui rôde autour de lui. Il ne s’en tirera pas, on le comprend dès le début. Il doit régler ses affaires pour que ses 2 enfants lui survivent. Mais dans quel monde?

La saleté et la tristesse sont le fond du film.

La première est magnifiquement mis en avant par le travail du directeur photo attitré de Inarritu : Rodrigo Prieto. Entre eux 2, on sent la continuité dans cet univers de malheurs (et donc une fois encore 21 Grams, Babel, et bien sûr Amours Chiennes).

La deuxième est sourde, latente, retranscrite aussi bien par Bardem et son regard, les sillons tracés sur son visage, son intonation (à voir en V.O!), que par les destins entrecoupés des clandestins africains et chinois, mais aussi par son ex-femme. Destins qui pour une fois chez Inarritu sont contés de façon chronologique. On y perd étrangement dans le fond, mais indubitablement, la forme y gagne et le message reste centré sur Uxbal (Bardem).

Attention, ce film est à voir sous réserve car il fait bien trop mal et dérange plus que tous les films gores & glauques mélangés.

Et pour ceux qui se demanderaient encore ce qu’est un vrai jeu d’acteur, je ne peux que leur conseiller. Javier Bardem, tout comme dans Mar Adentro est au firmament de son art! Le jury Cannois ne s’y est pas trompé!

Et toujours comme d’hab’, les B.A sont dispo en cliquant sur les affiches.

 

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THE PRODIGIES –La Nuit Des Enfants Rois- (2,5*) : Les 2 raisons pour lesquelles je n’étais pas allé voir ce film lors de sa sortie en salle sont d’une bêtise affolante : le chara-design des personnages vu dans la B.A qui me faisaient dire qu’une fois encore le cinoche français a toujours 5 ans de retards sur la qualités des effets spéciaux & films d’animation. Et les critiques mitigées.

Merde! Trop con!

Non seulement la qualité de ce D.A réalisé par Antoine Charreyron est à couper le souffle. Le design servant justement à la perfection le fond, l’histoire adaptée d’un livre, qui, même si elle manque cruellement d’étoffe (il aurait fallu 20 minutes de plus pour développer les personnages, ça devait coincer niveau budget), est suffisamment accrocheuse pour nous tenir plus en haleine que la plupart des thrillers US! Mais en plus, l’univers décrit est une projection de notre société, mettant en lumière ses travers et nous laissant seuls avec ces enfants, lors d’une sympathique mais trop courte scène de fin, pour en débattre.

Et il faut reconnaître que certaines scènes ne seraient certainement jamais passées dans un long métrage US similaire. La violence et la cruauté qui ressortent de la 1ère et surtout de l’agression dans le 1er tiers n’ont d’égal que la force du trait, du graphisme et de sa mise en scène, les couleurs soulignant avec puissance et fureur le mal qui se déchaîne!

Anthologiques!

Encore?! Et oui, une semaine de repos, ça aide ;)

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A BOUT PORTANT (2*) Je ne connaissais pas Fred Cavayé avant de voir ce film. Mais je pense pouvoir vous dire sans trop me tromper que nous avons un nouveau bon cinéaste (qui utilise encore ce mot?) français. A Bout Portant est un thriller énergique, plein de bonne trouvailles de réalisation et emporté par un casting de choc : Roschdy Zem en vrai-faux méchant au regard glacial ne tombe pas dans l’écueil des 2 expressions faciales de ce genre de rôle, Lanvin en flic ripoux crapuleux est au diapason (la gueule colle de toute façon, et quelle voix caverneuse!) et Gilles Lelouche est la révélation en aide-soignant/Mr tout-le-monde. Crédible du début à la fin, on suit avec une certaine tension ses péripéties pour retrouver sa femme enlevée. Le tout doublé d’une petite enquête policière histoire de donner un peu plus de contenance.

Un film bien ficelé et plaisant.

Comment peut-on oser?

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THE LOVED ONES (0,5*) : Par respect pour les personnes ayant travaillées sur le “projet”, je ne mettrai pas 0! Et aussi un peu parce que le timbre des cris m’a fait à chaque fois hurler de rire.

Donc, une vraie bouzzze (oui avec 3 zzz qui veulent dire “somnolence”). Acteurs pathétiques, histoire à dormir debout (comme c’est généralement le cas dans ce genre de film) et pour finir aucun suspense ou intérêt particulier : on sait comment ça va se finir, et on sait même comment on va y arriver.

A éviter à tout prix. Les films sont faits pour nous faire ressentir des émotions, que ce soit par l’émerveillement, la réflexion, le rire, la tristesse et j’en passe.

Celui-ci n’a rien…

PS : pour une fois, je ne mets même pas la B.A en lien sur l’affiche, na!

Matinee

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PANIC A FLORIDA BEACH (2,5*) : Ahhh, la redécouverte d’un bon vieux film de Joe Dante (Mr Gremlins). En pleine crise des missiles cubains, un producteur douteux (John Goodman, taillé pour le rôle) débarque dans une petite villes des Etats Unis située à 150Km de la côte, et donc proche des missiles (Brrrrr). Il vient y présenter son dernier film kitsch en “rumble-rama” avec effets pyrotechniques live sur un homme transformé en fourmi géante après avoir été mordu par ces même s insectes radioactifs! Le titre :”Mant” (half man, half ant!)

Pourquoi ce film est un régal?

Parce qu’il est extrêmement drôle, entre un jeune loubard poète embauché pour faire la fourmi dans la salle, un directeur de cinéma dont la paranoïa n’a d’égal que le stress qu’il dégage, et un Goodman au top de sa forme, on n’a pas le temps de s’ennuyer.

Parce qu’il est franchement intelligent : Joe Dante traite de la paranoïa ambiante de l’époque, ainsi que du manque flagrant de réelles informations quant à cette crise. Et il le fait en prétextant la découverte d’une nouvelle technologie cinématographique faisant ressentir les vibrations, qui,  lors de la scène finale (30 mn quand même), passeront pour des bombes. En ce sens, le final lancé par Goodman est jubilatoire!

Et parce qu’on en fait plus des comme ça!!!

Do you speak…English?

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JOHNNY ENGLISH REBORN (2*) : Ou comment perdre toute crédibilité auprès de mes lecteurs, si ce n’était déjà fait…le mec y met 1,5* à J.Edgard de Clint Eastwood et y balance 2 belles * à Johnny English 2, pardon, “Reborn”!

J’assume! J’adore cet humour bien con!!! J’ai rigolé presque tout au long du film, dont 3 passages qui m’ont vu obligé de mettre une pause, les larmes de rire m’empêchant de continuer à suivre! Pourtant, ils n’ont rien inventé. Tous les gags sont archi classiques.

Certes, il faut laisser passer les 5 premières minutes qui laissent augurer du pire pour que le film démarre réellement avec un Rowan Atkinson égal à lui même, c’est à dire parfaitement abruti! J’a.d.o.r.e!!!

Je ne le conseille évidemment pas à ceux n’ayant pas apprécié à sa juste valeur le premier (qui reste bien meilleur, soit dit en passant), ou à ceux qui n’aimaient pas la série Mr Bean.

Johnny-Rowan Atkinson-English n’est autre que la version anglaise de Frank-Leslie Nielsen-Drebin. C’est peu dire!

Finalement, je n’ai rien dit sur le film, et en resterai là vu qu’avec la phrase précédente…tout est dit Clignement d'œil

Mais si l’un d’entre-vous à la curiosité d’y jeter un œil et qu’il ne rigole pas lors de la scène avec le chat au début, ou celle du “siège” avec le 1er ministre, qu’il aille se pendre (NB : à voir absolument en V.O, of course!)

PS : la B.A ne lui rend vraiment pas hommage, bref les 55 premières secondes (sur 90) sont nulles.En lien sur l’image, comme d’hab’

La Taupe

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TINKER TAILOR SOLDIER SPY (1,5*) : Adapté d’un roman d’espionnage de John Le Carré par Tomas Alfredson, réalisateur du soporifique et pourtant encensé par la critique Morse, “La Taupe” nous emmène au milieu des services secrets anglais dans les années 70. Une opération qui tourne mal à Budapest et le responsable du service, Control, persuadé qu’une taupe fait partie du groupe, démissionne, entrainant avec lui en retraite forcée Smiley (Gary Oldman), l’un des 5 séniors du groupe. Control meurt. Smiley mène l’enquête pour découvrir si cette taupe existe bien, et qui est-elle?

Il y a du bon et du mauvais dans ce (trop) long métrage.

Il y a Gary Oldman, possédé par son personnage, intériorisant son rôle.

Il y a un gros casting.

Il y a une musique intelligemment stressante.

Il y a une histoire intéressante. Attention, je ne parle pas du scénario et de ce qui est mis en œuvre pour savoir qui est la taupe, mais bien du fond : la guerre froide et les rapports des êtres humains entre eux dans les services secrets.

Le problème est le suivant : ce point fort est aussi le point faible du film. On sent dans la présentation que le réalisateur se base sur un matériau extrêmement dense (le bouquin en l’occurrence, John Le Carré ayant fait parti des services secrets à cette époque!) qui décortique les rouages des services mais très vite il nous plonge dans l’intrigue de la taupe et nous laisse sur notre faim. D’autant que le style emprunté collait bien plus à une analyse de fond qu’à un pur film d’espionnage qui se devait d’être un peu plus accrocheur et donc dynamique, sans aller, loin s’en faut, lorgner sur les Mission Impossible ou autres Jason Bourne…ou avec une carotte plus grosse que la taupe vu que l’importance de l’enjeu n’est a aucun moment ressentie.

Attention, ceci est MON avis! Les critiques (les “vrais”, ceux des magazines & sites spécialisés) pensent tout le contraire.

Zut…quelqu’un pour en débattre?

Prononcez “Djan Doujadin”

The-Artist

THE ARTIST (2,5*) : Prix à gogo et nomination aux oscars oblige, The Artist ressort en salle, pour mon (que dis-je, “notre”!) plus grand plaisir. Râté la 1ère fois faute de temps et, j’avoue, une certaine crainte quant à l’idée d’aller voir un film muet en noir et blanc, cette seconde vie me permet de récupérer le coup.

Je m’en suis voulu de ne pas y être allé avant! Quel film! Arriver à tenir en haleine les spectateurs pendant 1h40 sans parole, dans un format 4:3 au cinéma (une lucarne presque carrée sur la toile) et en noir et blanc est un sacré tour de force. D’un autre côté, comment mieux rendre compte de l’évolution du cinéma (muet) à la fin des années 20 qu’en remontant le temps et en produisant un film de la sorte? L’avantage est double : il nous permet de nous mettre à la place des spectateurs de l’époque comprenant ainsi l’obligation qu’avaient les acteurs de sur jouer; et surtout, il nous permet de comprendre l’impact qu’a pu avoir l’arrivée du son au début des années 30 (précision : la musique était produite par un orchestre live avant l’arrivée du son, le film d’Hazanavicius est donc baigné par la musique). Le tout à travers le personnage interprété par Dujardin entre 1928 et 1932.

La force du film s’appelle certainement Hazanavicius : l’intelligence de la mise en scène, subtil mélange de prises de vue “à l’ancienne” et modernes (la scène de la perception du son, démente et qui mérite à elle seule la vision du film, celle du whisky renversé), le choix du compositeur dont la mélodie nous embarque dès les 1ères notes, idem pour le directeur de la photo (ils doivent se faire rares ceux qui savent encore bien éclairer un film tourné en N&B), et les choix des 2 acteurs principaux Dujardin et Bejo!

Terminons par nos 2 tourtereaux. Et faisons simple. Dujardin mérite-t-il l’Oscar? Soyons chauvin en disant “oui”! Mais Clooney le mérite aussi pour The Descendants! Mais Jean (appelons-le ainsi Clignement d'œil) arrive à traduire toutes les émotions sans parole et, surtout, arrive à nous toucher de la même manière! Un exploit non négligeable, surtout lorsqu’une larme tombe. Et Bérénice? EXACTEMENT PAREIL!

Et là j’insiste car c’est Jean par-ci, Jean par-là. Mais Bérénice?

Elle fait quasiment jeu égal avec Jean…allez, oui, quasiment, donc un peu moins, j’avoue…mais surtout, rarement, pour ne pas dire jamais, une femme aura été aussi bien filmée et mise en lumière. Rarement une actrice aura été aussi belle au cinéma. Hazanavicius ne l’a pas filmé de manière objective (c’est son mari Clignement d'œil) pour notre plus grand plaisir! Elle est la beauté faite femme dans cette œuvre d’art et incarne parfaitement toutes celles dont elle s’est inspirée pour jouer.

Et franchement, qu’un tel film marche à notre époque fait chaud au cœur. Qu’il soit en plus français et que tous les yeux soient braqués sur lui m’emplit de fierté (c’est bête et inexplicable, certes, mais demandez aux fans de foot s’ils crient “allez l’Allemagne” dans un match “France-Allemagne”?!) Tire la langue

Et franchement, pour enfoncer le clou, voir John Goodman (parfait en réalisateur/producteur) et James Cromwell (impeccable en homme à tout faire de Dujardin) dans un film français, ça vaut aussi le déplacement!!!

Entends-tu ce sifflement?

Les jours, semaines et mois se succèdent, et toujours aucune amélioration. 10 mois déjà…ça passe vite finalement Clignement d'œil

Bon, je suis donc allé consulter un nouvel ORL histoire d’avoir peut-être un contre-avis. Ce fut un coup dans l’eau. J’en ressort pourtant avec une certaine fierté : suite à de nombreux tests (assez impressionnants pour certains, et enfermé dans une petite pièce totalement insonorisée), mon audition est exceptionnellement bonne. Le spécialiste était étonné des sons que je percevais, quelle que soit la fréquence!

Et pour l’anecdote, LARREY, c’est vraiment un décor de Resident Evil! Même en plein jour Clignement d'œil

Il n’empêche, ça ne résout en rien mon handicap. Et oui, je l’appelle de la sorte car s’en est un : quand on n’est plus capable de s’endormir qu’avec de la musique ou du moins un fond sonore assez poussé (devant un film en DTS MA 5.1 par exemple Tire la langue), je pense qu’on peut utiliser ce mot.

Que me reste-t-il? Un site internet “France Acouphènes”, super bien fait et qui m’en a encore un peu plus appris. La sophrologie et l’hypnose…allons-y, j’attaque le 1er dès le 21/02. De toute façon, ça ne pourra me faire que du bien Clignement d'œil

Et puis, ce site fait bien relativiser. Voici le lien vers un témoignage, l’un des plus “cool” (faut clicker sur “coolClignement d'œil)