Je sais, c’est toujours la même rengaine , ciné, lecture, ciné, ciné, ciné, lecture, etc.
Que voulez-vous, on ne se refait pas !!! Donc, parlons ciné…euh, non, plutôt lecture J Enfin, bref, des 2, mais on va commencer avec des mots qui s’enchaînent de la façon la plus naturelle, et l’une des plus agréable, avec le nouveau polar de Fred Vargas, de loin son meilleur !DANS LES BOIS ETERNELS. Sur le fond, c’est prenant, haletant, drôle, triste, terriblement bien ficelé. Sur la forme, Vargas use d’un vocabulaire « métissé », habile mélange de populaire et de figures de style élaborées. Ses métaphores ne sont jamais forcées, jamais de trop, elles se fondent dans le paysage bigarré de cette brigade emmenée par le commissaire Adamsberg. Ce dernier, assimilé à un « pelleteux de nuages » (l’image est tellement parlante!), reste le personnage central de ses meilleures histoires. Celle-ci se situant encore au-dessus des autres (« L’homme à l’envers » et « Pars vite, reviens tard » étant respectivement n°2 et 3) . Les personnages, même les plus secondaires, à force de romans, sont devenus épais. Tellement qu’en effleurant chaque page on pourrait les sentir. Pas de caricatures (sauf si elles servent l’histoire), seulement des tics de langages, de comportement. Bref, chacun possède sa vie propre qui ne serait en aucun cas être remise en question ! Suis-je entièrement objectif ? Non, car peut-être celui qui ne connaît pas Vargas, et par là-même ses personnages, ne ressentira peut-être pas tout ça à la lecture de ce seul roman. Surtout vis à vis du Lt Retancourt qui peut paraître surréaliste…et pourtant, une telle histoire se doit d’être lue ! Les polars sont de nos jours de plus en plus fade (aussi bien scénaristiquement parlant que vocabulairement lisant J ), la faute à des Harlan Coben et autres Dan Brown qui ne savent pas écrire et encore moins raconter de bonnes histoires sans se parer d’artifices énormes & « in-croyables ».
J’ai parlé
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Côté toile, c’est DISTRICT 9 qu’il faut aller voir cette semaine. 2* qui tendrait vers du 2.5* voire 3* en V.O. Oué, je l’ai vu en avant 1ère, donc en français et le doublage fait parti des plus mauvais cette année ! On y perd forcément énormément…bref, je passe sous silence l’histoire pour ne rien gâcher (enfin, ce n’est pas un « Sixième Sens – like », ne vous imaginez rien de surprenant). Mais ce film et ses crevettes en images de synthèse hyper-réalistes (à ce jour les meilleurs effets spéciaux réalisés pour un film, les plus crédibles) remue, dérange et peut choquer. Enorme allégorie sur le racisme, représentation de l’Apartheid, mais de nos jours. Et devinez ou se situe l’action ? Pas à Washington ou New York, mais à Johannesburg ! Et oui ! Et bien que ces fameuses « crevettes » soient hideuses, mangent de tout (aussi bien caoutchouc que pâté pour chat, en passant par la chair humaine), vivent dans un bidonville crade et ne parlent pas notre langue, on se surprend à se prendre d’une sorte d’affection pour elles, en ayant débuté par le dégoût, puis la pitié. On termine par une totale empathie ! C’est toute la force de ce film, portant un regard critique sans prendre parti. C’est possible, Neill Blomkamp (sous la houlette de Peter Jackson) l’a fait !
Pour clôturer en beauté, un film pas encore sorti au ciné en France, mais acheté en DVD en import (sans l’avoir vu au préalable donc !!!). Sur un nom seulement : Smith, Kevin Smith. A l’instar d’un Fincher, Malick, Leone ou Nolan, ce réalisateur ne m’a aujourd’hui (encore) jamais déçu. Et son dernier film ZACK AND MIRI MAKE A PORNO ne va pas me contredire. Sans atteindre la cheville du fabuleusement génial « Clerks 2 », ce film mérite 2.5* . Attention toutefois, on se rapproche plus d’un « Jay & Silent Bob Strike Back » que d’un « Jersey Girl ». C’est très con, très gras (le vocabulaire) et donc très drôle. Et pourtant…on s’émeut ! C’est ça Kevin Smith ! Un mec qui est capable de raconter des histoires touchantes en nous faisant rire à gorge déployée. Il met dans la bouche de ses protagonistes les pires obscénités possibles, sans jamais être blessant envers autrui. Un simple vocabulaire à base de « fuck », mais du « fuck jeune », pas du « fuck-De-Niro-dans-Casino » (soit-dit en passant fabuleux J). Pour résumer Zack (Seth Rogen) et Miri (Elizabeth Banks) sont colocataires sans le sous depuis les années fac. Croulant sous les dettes, ils ont l’idée de tourner un porno avec les moyens du bord (ensemble donc + casting de rue) pour se remettre à flots ! Mais passer de l’idée à la réalisation s’avère plus…surprenant que prévu…et plus drôle pour nous bien sûr !
A voir pour : -les titres de remake de films, poilant !
-Justin Long en homosexuel hyper caricatural
-Jason Mewes, tout simplement !