Movies

Vite fait, en passant :
 

FISH TANK (2*) : Mettons d’entrée les points sur les « i », le film est plombant ! C’est gris, triste, déprimant, démoralisant et ça se passe de l’autre côté de la Manche, bien au nord. Le parlé est franc, très souvent agressif, même (et surtout) au sein de la famille. Ces gens n’ont pas d’avenir radieux devant eux, alors que font-ils ? Ils boivent et vivent à leur manière, en tuant le temps. Tout est prétexte à ouvrir une canette de bière, même à 8-9 ans (et fumer aussi). L’actrice principale, grande ado, force le respect par l’énergie qu’elle met à jouer son rôle (du vécu peut-être). Et ça dérange ! Toutefois, c’est un peu long. Et puis, je me répète, mais ça plombe !

 

L’AFFAIRE FAREWELL (1.5*) : la bande-annonce vend mal le film ! Ce n’est pas un film d’espionnage, mais une histoire entre deux hommes séparés par deux cultures opposées, qui vont pourtant apprendre à se connaître et s’apprécier . Rien de neuf donc. La réalisation est plan-plan, le montage à couper au couteau. Le fond de l’histoire est intéressant, mais le film ne s’y attarde pas. Il manque le coche, tanpis…

Boire ou manger, il faut choisir!

  En effet, ce w-e dans le Gers a été placé sous le signe de la boisson, alcoolisée de préférence. Et pour changer lors des cousinades, on a plus passé de temps à boire qu’à manger. Et aussi beaucoup discuté & rigolé. Une réussite cette fois encore. Too bad it was raining, but hey, we didn’t care! Une ‘tite photo de votre bloggeur de gitan et d’un rapporté de gitan 😉
 
Sinon, rien à voir mais j’ai investi dans une nouvelle bombe anti-araignées de fou-furieux : ACTO ARAIGNEES! Pulvérise jusqu’à 3 m!!! C’est une véritable arme de destruction massive. J’en ai balancé sur tous les encadrements, et je découvre tous les jours un cadavre d’araignée qui a osé s’aventurer!!!
Enfin, yes, youpi, génial 🙂 🙂 🙂

Again & again

  Je sais, c’est toujours la même rengaine , ciné, lecture, ciné, ciné, ciné, lecture, etc.

Que voulez-vous, on ne se refait pas !!!  Donc, parlons ciné…euh, non, plutôt lecture J Enfin, bref, des 2, mais on va commencer avec des mots qui s’enchaînent de la façon la plus naturelle, et l’une des plus agréable, avec le nouveau polar de Fred Vargas, de loin son meilleur !DANS LES BOIS ETERNELS. Sur le fond, c’est prenant, haletant, drôle, triste, terriblement bien ficelé. Sur la forme, Vargas use d’un vocabulaire « métissé », habile mélange de populaire et de figures de style élaborées. Ses métaphores ne sont jamais forcées, jamais de trop, elles se fondent dans le paysage bigarré de cette brigade emmenée par le commissaire Adamsberg. Ce dernier, assimilé à un « pelleteux de nuages » (l’image est tellement parlante!), reste le personnage central de ses meilleures histoires. Celle-ci se situant encore au-dessus des autres (« L’homme à l’envers » et « Pars vite, reviens tard » étant respectivement n°2 et 3) . Les personnages, même les plus secondaires, à force de romans, sont devenus épais. Tellement qu’en effleurant chaque page on pourrait les sentir. Pas de caricatures (sauf si elles servent l’histoire), seulement des tics de langages, de comportement. Bref, chacun possède sa vie propre qui ne serait en aucun cas être remise en question ! Suis-je entièrement objectif ? Non, car peut-être celui qui ne connaît pas Vargas, et par là-même ses personnages, ne ressentira peut-être pas tout ça à la lecture de ce seul roman. Surtout vis à vis du Lt Retancourt qui peut paraître surréaliste…et pourtant, une telle histoire se doit d’être lue ! Les polars sont de nos jours de plus en plus fade (aussi bien scénaristiquement parlant que vocabulairement lisant J ), la faute à des Harlan Coben et autres Dan Brown qui ne savent pas écrire et encore moins raconter de bonnes histoires sans se parer d’artifices énormes & « in-croyables ».

J’ai parlé

Rire

 

Côté toile, c’est DISTRICT 9 qu’il faut aller voir cette semaine. 2* qui tendrait vers du 2.5* voire 3* en V.O. Oué, je l’ai vu en avant 1ère, donc en français et le doublage fait parti des plus mauvais cette année ! On y perd forcément énormément…bref, je passe sous silence l’histoire pour ne rien gâcher (enfin, ce n’est pas un « Sixième Sens – like », ne vous imaginez rien de surprenant). Mais ce film et ses crevettes en images de synthèse hyper-réalistes (à ce jour les meilleurs effets spéciaux réalisés pour un film, les plus crédibles) remue, dérange et peut choquer. Enorme allégorie sur le racisme, représentation de l’Apartheid, mais de nos jours. Et devinez ou se situe l’action ? Pas à Washington ou New York, mais à Johannesburg ! Et oui ! Et bien que ces fameuses « crevettes » soient hideuses, mangent de tout (aussi bien caoutchouc que pâté pour chat, en passant par la chair humaine), vivent dans un bidonville crade et ne parlent pas notre langue, on se surprend à se prendre d’une sorte d’affection pour elles, en ayant débuté par le dégoût, puis la pitié. On termine par une totale empathie ! C’est toute la force de ce film, portant un regard critique sans prendre parti. C’est possible, Neill Blomkamp (sous la houlette de Peter Jackson) l’a fait !

 

Pour clôturer en beauté, un film pas encore sorti au ciné en France, mais acheté en DVD en import (sans l’avoir vu au préalable donc !!!). Sur un nom seulement : Smith, Kevin Smith. A l’instar d’un Fincher, Malick, Leone ou Nolan, ce réalisateur ne m’a aujourd’hui (encore) jamais déçu. Et son dernier film ZACK AND MIRI MAKE A PORNO ne va pas me contredire. Sans atteindre la cheville du fabuleusement génial « Clerks 2 », ce film mérite 2.5* . Attention toutefois, on se rapproche plus d’un « Jay & Silent Bob Strike Back » que d’un « Jersey Girl ». C’est très con, très gras (le vocabulaire) et donc très drôle. Et pourtant…on s’émeut ! C’est ça Kevin Smith ! Un mec qui est capable de raconter des histoires touchantes en nous faisant rire à gorge déployée. Il met dans la bouche de ses protagonistes les pires obscénités possibles, sans jamais être blessant envers autrui. Un simple vocabulaire à base de « fuck », mais du « fuck  jeune », pas du « fuck-De-Niro-dans-Casino » (soit-dit en passant fabuleux J). Pour résumer  Zack (Seth Rogen) et Miri (Elizabeth Banks) sont colocataires sans le sous depuis les années fac. Croulant sous les dettes, ils ont l’idée de tourner un porno avec les moyens du bord (ensemble donc + casting de rue) pour se remettre à flots ! Mais passer de l’idée à la réalisation s’avère plus…surprenant que prévu…et plus drôle pour nous bien sûr !

A voir pour : -les titres de remake de films, poilant !

                     -Justin Long en homosexuel hyper caricatural

                     -Jason Mewes, tout simplement !

2ème billet du jour! C’est du ciné :)

  L’actualité cinématographique reste morne en cette fin d’été/début de rentrée scolaire. Sur les 4 films vus ces 8 derniers jours, seul « Un Prophète » sort du lot. Heureusement, les semaines qui pointent le bout de leur nez s’annoncent un peu plus croustillantes, pour terminer, je l’espère, en apothéose à la fin de l’année avec « Avatar ». Mais revenons à ce qui nous intéresse ici, les 4 fameux films.

 

9 (Numéro 9) (1.5*) : film d’animation réalisé par l’inconnu Shane Acker mais produit par Tim Burton ! Si Mr Burton est impliqué dans le projet, c’est un signe que le film doit être intéressant…et il l’est, mais à petit dose. Côté animation, c’est un sans faute. Côté ambiance, idem. Cela dépasse même mes espérances. On est loin du conte pour enfants tellement la photo est sombre, le sujet dramatique et les « monstres » monstrueux. Clairement, ils filent les pétoches. Imaginez un monde à la croisée de  Matrix (pour la noirceur des décors et le design des machines) et de Mad Max (pour « l’optimisme »). Les personnages, en toile de jute, sont très humains, bien qu’un peu caricaturaux. Et c’est peut-être une partie du problème…le film pourrait s’appeler « Final Matrix » ou « Mad Fantasy », vous me suivez ? Hormis l’introduction qui ressemble comme deux gouttes d’eau à « Coraline », le reste singe un peu trop les jeux vidéos. Des premiers pas de 9 qui s’apparente au premier niveau d’un jeu de plate-forme, à la rencontre et création d’une équipe éclectique pour partir à l’aventure comme dans tout bon jeu de rôle (avec apparition d’un héros masqué, recherche dans d’anciens grimoires, etc), tout y passe ou presque. On termine avec le boss de fin de niveau, balèze ! Bref, c’est le schéma de nombreux métrages me direz-vous ? Peut-être, mais c’est la patte du réalisateur ou certains artifices qui font la différence. Et le fait d’être en face d’animation n’aide pas à se sortir de la tête que l’on n’est pas face à un jeu. Une fois encore, je donne un avis complètement objectif. Donc, beaucoup apprécieront peut-être le film à sa plus juste valeur, sans mon blocage 😉

 

UN PROPHETE (3*) : s’il est un réalisateur que ne déçoit jamais pour le moment, c’est bien Jacques Audiard . Je vous conseille tous ses films : son premier « Regarde Les Hommes Tomber » reste pour moi le moins aboutis, normal, mais agréable à regarder. Puis le très bon « Un Héros Très Discret », le très très bon « Sur Mes Lèvres » et pour finir le fabuleux « De Battre Mon Cœur S’est Arrêté ». Lequel je préfère de tous, même à Un Prophète. Pour ce dernier, Audiard ne rigole pas. Le sujet fait mal : Malik, un jeune de 19 ans d’origine maghrébine est incarcéré pour 6 ans. Il reçoit la protection des Corses en prison sous condition de tuer un arabe qui doit faire des révélations devant un tribunal! Au milieu des Corses, il reste arabe et fait le larbin, et s’endurcit, et apprend (même à lire et écrire). Au milieu des « barbus », comme les appellent les corses, il est corse, donc ennemi ! Un comble. Mais le jeune homme seul va se battre, se construire, s’endurcir et devenir Quelqu ‘Un, en majuscules ! On commence par la 1ère révélation du film, Tahar Rahim, talent à suivre de près. Un potentiel énorme, Audiard ne s’y est pas trompé. Visage tour à tour enfantin et adulte, en retrait et brutal, le jeu de Rahim est tout en finesse et réalisme. On souffre avec lui. Ce qui nous amène à la 2ème révélation : la caméra & la photo. On est immergé dans cette histoire, dans cette prison, entre ces murs. Caméra à l’épaule, on suit Malik. Elle ne se pose que lorsqu’il s’assied ou se met dos contre mur. Le coup de la vision obturée pendant la lecture est une fantastique idée, on arrive à se mettre à sa place ! Et l’univers carcéral est loin d’être caricatural, on le sent, on le sait, et ça fait froid dans le dos. 3ème révélation, même si ça n’en est pas vraiment une car l’acteur a pas mal bourlingué : Niels Arestrup. Déjà très bon dans « De Battre… », il excelle ici pour se hisser au niveau (voire même dépasser lors de certaines scènes) de la prestation de Rahim. Entre deux accès de colère (à la fois en français et corse !) fulgurants, il est capable de fausse douceur. A voir pour comprendre. Seul bémol, la longueur…il aurait gagné à faire 15 mn de moins (2h35) 

 

LES DERNIERS JOURS DU MONDE (0.5*) : les 15 premières minutes sont intéressantes puis on s’enlise petit à petit dans le n’importe quoi et le chiant. Je n’adhère tout simplement pas à cette histoire, façon road movie sur fin du monde, d’un homme qui court après l’amour de sa vie. Sur un coup de foudre à la plage alors qu’il est avec sa femme. Il re-croise par hasard la fameuse Léa. Ils baisent. Ont une liaison. Elle disparaît. La retrouve. Baisent. Disparaît, etc. Et le monde part à vau l’eau. Un virus qui décime toute la population (d’actualité -_- ;  ) couplé à un début de guerre mondiale. A voir peut-être pour les grands fans d’Amalric qui est de tous les plans et qui fait du…Amalric !

 

ULTIMATE GAME (1*) : bienvenue dans l’aire des nouveaux films tendance « video game ». On débute comme dans un clip (image stroboscopique, chaotique) en pleine guerre semble-t-il sur fond de Marilyn Manson (son excellente reprise de « Swette Dreams »). On a devant les yeux ce pour quoi on a payé : ça pète, c’est sanglant et y’a du cul ! Le jeu ultime, quoi ! Mais certainement pas le film. Le sujet reste pourtant intéressant (et bientôt d’actualité, qui sait ? 😉  mais pour changer dans ce genre de production, on survole. Dommage. Butler et impeccable et héros-marionnette ainsi que Michael C-Dexter-Hall en gourou milliardaire diabolique. Mais pourquoi diable introduire une histoire d’amour là ou il ne faut pas ! Parce que le sujet prêtait à controverse (manipulation, jeux vidéos, violence et sexe gratuits et surtout dématérialisation et désinhibition !). Bon et sinon, le côté Gears of War & Resident Evil 5 est parfaitement rendu.

1 livre et demi…

  Depuis le temps que ça ne m’était arrivé, fallait bien que ça me retombe un jour sur le coin de la gueule! 5 semaines pour lire péniblement les 170 premières pages de "American Psycho" de Brest Easton Ellis. Et puis c’est la capitulation (et vu qu’il en fait 530…). Malgré tout, je ne vous le déconseillerai pas puisque ce livre plait! pourquoi, comment??? Mystère! 90% du propos sert à énumérer et décrire les fringues et autres accessoires vestimentaires de ces Golden Boys New Yorkais des années 90. Bateman, le perso principal, ne jure que par le luxe. Juge ses pairs au prix de leurs possessions. et accessoirement fait le serial killer (et insulte et torture mentalement et physiquement les clochards!). Chiant!
Tiens, pas forcément chiants, mais durs à lire (ou l’inverse), voici la liste des livres que je n’ai jamais pu finir. Merci de me dire ce que vous en pensez si vous vous les êtes coltinés!
VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT (Céline)
LE SILMARILLION (Tolkien)
LE CERCLE DE DANTE (Pearl)
BERURIER AU SERAIL (San Antonio)
DON QUICHOTTE (Cervantes) (alors que je me suis régalé au début…)
LES INFORTUNES DE LA BELLE AU BOIS DORMANT (Anne Rice)
LA VOIX DES ANGES (Anne Rice)
GUERRE ET PAIX (Tolstoi)
ILLUSIONS PERDUES (Balzac)
LE CYCLE DU GRAAL (Markale)
 
Sinon, une note positive , la découverte du très bon LES ENFANTS DE HURIN de Tolkien. Ces écrits font partis des "contes perdus" d’avant le troisième age donc (avant l’anneau) que sont fils à mit bout à bout (pour simplifier, hein, il explique tout dans la préface). C’est un pur régal, ça s’avale en 2-2. La forme est surprenante, on est plus habitué à lire ce genre d’écrits aux formes grammaticales "très milieu du siècle dernier". Pourtant la magie opère dès les 1ères pages. Je me tatais à relire la trilogie de l’Anneau, mais ce livre m’a décidé (dès que j’en ai terminé avec les 5 à mon chevet!). Je le conseille à tout le monde, même à ceux qui n’aiment pas l’heroic fantasy. C’est un conte, autant fouillé (bien que court) que la trilogie et qui lorgne vers Shakespeare, mais shut Clin d'oeil. Un drame qui pourrait s’inscrire dans la mythologie!