Avis 2 films

 

  LA COPINE DE MON MEILLEUR AMI (1.5*) : humour-amour-amitié. Pas vraiment…plutôt "humour-trash", "amour-baise" et "amitié-0/sexe-1". Bref, agréablement surpris par cette comédie un peu trash (vocabulaire surprenant mais tellement agréable) qui renverse les scénarii du genre. Ici, le perso principal se fait payer pour se faire haïr des femmes qui viennent de plaquer leur mec. Ces derniers passent alors pour de véritables princes charmants. Leurs "ex" reviennent au galop. Evidemment, je vous laisse deviner la suite (cf titre du film). Bon ok, le scénario ne pèse pas 3 plumes, mais son principe est original. Et de toute façon nous n’allons pas voir ce genre de film en été pour ça, non? Bon, maintenant que c’est dit, attardons-nous sur ce qui fait tout (et uniquement) l’intérêt du film : le diablement salaud Dane Cook! Pas de gueule d’ange, mais un look rock’n roll qui lui permet d’emballer comme pas deux! Et donc d’être ignoble (et le mot est faible!) avec ces demoiselles. Tout, mais vraiment tout y passe. Donc on se marre. Mention spéciale, et fou-rire incontrôlable, lors de la scène chez le coiffeur grâce à un Jason Biggs plus aussi abruti que depuis American Pie! Malheureusement le film ne tient pas la distance, la faute à ces quelques gouttes d’eau de rose qui viennent délaver le portrait si cruel de "Tank" et de l’happy end, comédie US oblige.

 

  INGLORIOUS BASTERDS (2.5*) : La scène d’intro me laissa espérer le meilleur Tarantino. On se croyait dans "Il était une fois dans l’Ouest" version Tarantino dans la France de 1940. Le cadre est parfait. La scène magistrale. La musique, habile mélange de classique et de western-Morricone, habille le tout avec volupté et panache. Gros plan sur l’acteur, visage sale, taillé au couteau (un Chabal des années 40). Bref, un très grand moment de cinéma. Et la scène qui suit l’est tout autant, si ce n’est plus, grâce à la tension distillée par ce fantastique acteur autrichien Cristoph Waltz (rarement prix d’interprétation à Cannes aura été si mérité!). Son intelligence et son machiavélisme n’ont d’équivalent que la douceur des traits de son visage, son sourire et sa voix si agréable à l’oreille. Un vrai monstre en somme! Le film étant chapitré, le 1er est et sera le meilleur. Arrive le 2ème et la présentation d’Aldo-Brad Pitt-Raine et de ses "Basterds". Et 2ème meilleur donc du film. Ce dernier étant à voir obligatoirement et uniquement en V.O, le contraire serait une hérésie! Le putain d’accent de Pitt est formidable, tout comme sa gueule, toute mâchoire avancée, et son humour noir . Ici, c’est du 100% Tarantino! Royal. Les chapitres 3 & 4 sont biens mais sans plus. Pourtant mention TB à l’acteur qui reconnaît tous les accents dans le troquet, et la tension de la scène qui s’en suit. Le 5ème et dernier chapitre (si j’n’m’abuse) renoue avec les 2 premiers. Quoiqu’il en soit, c’est un film à voir si l’on aime le vrai Cinéma, et même si l’on n’aime pas Tarantino (ce qui paraîtrait contradictoire, mais bon, les goûts et les couleurs…). Mention passable à Diane Krugger. Le film, s’il avait été d’un niveau égal, aurait décroché 3.5*…

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Et 2 daubes, 2!

  Voici les 2 films du moment à éviter :

 

Liitle New York ("Staten Island" en V.O) (0.5*) : voilà un film bien navrant. D’un point de vue narratif, ce n’est que de l’esbroufe. D’un point de vue casting, ça fait un peu seconde zone. Et d’un point de vue jeu d’acteur, on atteint les profondeurs! Le film est creux, mou, et fait dans le déjà vu en moins bien. Ces 3 histoires qui s’entrecoupent (le mafieux qui se reconverti, l’éboueur qui rêve d’une vie meilleure et le vieux sourd-muet seul au monde) ne veulent rien dire, n’amènent rien. Bref, ce sont 90 mn de perdues!

 

The Reader (0.5*) : fausse (non-)prise de position pour ce film sur la vie d’un (jeune) homme qui tomba amoureux d’une ancienne SS (sans le savoir). L’instruit lycéen lui faisait la lecture (elle était analphabète) et l’amour après les cours. Plus tard, il la revoit sue le banc des accusés. Et l’on débat 5mn sur ce procès avec les réflexions classiques "et que faisiez-vous pendant ce temps?" ou "un procès sur 6 personnes qui masque la réalité et les vrais criminels". Bref, on sent le jeune homme torturé…est-il normal qu’il l’aime encore maintenant qu’il connaît la vérité? Stop, assez de gnangnan. Une fois encore c’est mou, et plus c’est laid! Et la musique larmoyante enfonce le pieu!

 

Sinon, cela fait bien longtemps que je n’ai pas parlé de musique. Peut-être depuis le fabuleux dernier album de Metallica "Death Magnetic"? Alors je reviens sur le dernier Ben Harper sorti il y a quelques mois. Et enfin revenu sur ses premiers amours (en mixant tout ce qu’il créa ces dernières années). Pêchu, rythmé, la voix toujours aussi envoûtante, techniquement toujours aussi bon. C’est l’album parfait pour se relaxer sans s’endormir! Si c’est pas du "super-compromis" ça!? D’autres vous en parleront mieux que moi (je ne sais pas du tout faire avec la musique…). Mais sachez que si vous l’aimiez à ses débuts et que vous l’aviez abandonné ces dernières années, alors re-prêtez-lui une oreille!

 

Et puis il y a aussi, et toujours, ces araignées mutantes qui vivent à ma porte. Les dernières, nous les avons entendus marcher sur le bois de la terrasse (si, si, et nous étions 4!). Elles apparurent dans les airs, sautant comme 2 gazelles, la grâce en moins, hors de l’herbe pour atterrir sur les lattes de bois de la terrasse. Deux super combattantes (nous découvrîmes par la suite qu’elles étaient amantes!) qui firent "tchac tchac" lorsqu’elles croisèrent le fer…euh, les pattes! Bref, un grand moment de frisson qui se solda par un dégazage total de la place à coup de "Fulgator". Et donc oui, elles cherchaient à s’accoupler (du moins l’une des 2 ) car lors de l’achèvement, le caillou que je laissai tomber sur "l’énorme" deuxième qui se pliait déjà de douleur (oui je suis un lâche!) lui fit éclater, gicler un bide bien rempli.

Je terminerai en vous souhaitant un bon appétit  

2 billets à qlq mn d’intervalle!

  Et ben, ça faisait un moment que je n’avais pas parlé de livres. J’y viens donc. En 1er lieu, vous remarquerez des petits changements dans ma liste (arrivée en 15 et 30ème places). En deuxième…bien je vous en dit 2 mots :

Conte de Terremer : avant dernier tome de la série Terremer et recueil de nouvelles situées avant, pendant et après les aventures que l’on connait avec Ged. Toujours aussi agréable à lire, Le Guin étoffe son univers mais perd un peu en profondeur avec se format. Le livre reste pourtant indispensable pour tout fan de l’auteure et de Terremer!

Prédateurs : dernier roman de Chattam paru en poche (et déjà 2 autres en grand format!), et aussi le moins bon. L’écrivain se répète, s’essouffle, et n’arrive plus à distiller par les mots & métaphores cette sourde terreur qu’il est l’un des rares à transmettre. Au milieu de cette guerre sans nom, la folie est écrasée et la psychologie des personnages est prévisible. Trop stéréotypé (pour ratisser un public plus large, l’effet Harlan Coben…de merde, excusez-moi )

Le Vent d’Ailleurs : dernier tome de la série Terremer, entré 15ème à mon classement. Rendez-vous-y pour savoir ce que j’en pense.

La Mécanique Du Coeur : arrivé à la 30ème place, ce qui est très bon, attention! Je ne classe que des livres 3*, les autres, je vous en parle à l’occasion. Donc, comme plus haut, allez dans mon classement pour voir ce que j’ai bien pu resentir en le lisant.

Encore un titre avec « film » dedans!

  Côté ciné, 3 films découverts récemment (dont l’un bien tardivement, il va sans dire!)

ONG BAK 2 (0.5*) : sombre merde réalisé(e) avec les pieds. Pour rappel, le 1er m’avait totalement fait vibrer. Ici, c’est un enchainement de combats sans queue ni tête. On passe.

PS : top daube 2009 : n°1 ex-aequo avec Twilight!

VERY BAD TRIP (1.5*) : une comédie bien délirante si l’on prend la peine de se laisser entrainer dans cette reconstitution de soirée complètement improbable! Bizarrement, ça marche! pourquoi? Certainement pour la maîtrise du scénario et des rebondissements loufoques, mais surtout pour des acteurs au diapason – rare dans ce genre de film – On retiendra en meilleur moment le générique de fin, tout de même, pour la reconstitution en photos de ladite soirée! Un bonheur de fou-rire!!!

UP (Là Haut) 3D (3.5*) : Meilleur Pixar! Là, c’est dit! Pas le plus marrant, certes, mais bel et bien le plus abouti. Techniquement irréprochable, on en reparle pas. Attardons-nous sur le scénario, bijou mélangeant émotions et délires loufoques. Les premières 10 minutes sont une claque nostalgique qui arrachent obligatoirement des larmes aux émotifs comme moi. La force de ces images,  la manière dont elles s’enchainent, s’entre-coupent, nous envoient dans la rétine le plus beau flash back du cinéma, pas moins : une vie entière qui présente le personnage et permettra de le comprendre tout du long. Ensuite, c’est du bonheur pour les grands enfants que nous sommes puisque nous entrons dans un film d’aventure à la Indiana Jones, ou presque 😉

Et puis les chiens…mais que personne ne vous en parle, ils sont l’idée de génie du film. Il n’y a rien à jeter, chaque seconde est magique. Vive Pixar!!!

BRUNO (1*) : après “Borat”, très dur de garder le niveau. Baron Cohen est a son habitude méconnaissable en gay autrichien dans le milieu de la mode. Quelques énormes gags, mais ça sent le réchauffé. En revanche, il va encore plus loin dans les “outrages”, et ça, c’est bon 🙂 Globalement décevant.

Sinon, je fait un petit point sur les films à voir, ou éviter, en dvd/blu-ray:

HOME (2.5*) : ça fait un petit moment qu’il est dans mon top 2009, j’en parle enfin. Très beau documentaire sur notre planète, ses ressources et…la manière dont on les fusille. Grosse remise en question de l’homme et ses préoccupations premières (qui ne vont pas dans le sens de la préservation, rien de bien nouveau…). A voir absolument en blu-ray, ça décolle la rétine! Certains plans sont de véritables tableaux. On a beau savoir que nous foutons notre planète en l’air, on n’en ressort pas indemne. A noter que le film est sorti en même temps en salles, en dvd (5€!), blu-ray (10€) et gratuit sur internet!

20th CENTURY BOYS (1*) : adaptation du célèbre et fantastique manga du même nom, extrêmement fidèle, autant sur le scénario, les plans que sur les gueules des acteurs (impressionnant Croa Croa, Maruo, etc sauf Kenji). Alors quoi? Ben c’est sans vie. Mou…ça manque de David Fincher derrière la caméra. Mais peut-être que si vous ne connaissez pas, ça peut passer?

FISHER KING (2.5*) : Terry Gilliam dans toute sa splendeur : histoire décalée, poétique et très générationnelle. Le film qui n’a pas pris une ride. Un véritable conte moderne basé sur une tragédie. La rencontre d’un sans-abri ancien prof d’histoire avec un célèbre animateur radio déchu. Gilliam sonde l’esprit hypocrite et égoïste de la société du début des années 90 (c’est pire aujourd’hui) de manière assez envolée et peut-être quelque peu naïve. Mais le résultat est là, splendide. Jeff Bridges y trouve son meilleur rôle.

C.R.A.Z.Y (3*) : Electrochoc! Film encensé par la critique lors de sa sortie, injustement boudé de ma part. Il aura fallu toute l’obstination, diluée, d’un Pierrot pour me faire basculer et tester. Verdict en sa faveur, le film est un petit chef d’œuvre et je pèse mes mots. La réalisation est pêchue, inventive, toujours au service de l’histoire…l’histoire d’une famille à la fois “classique” et hors-norme : l’(a non)acceptation du personnage central, par lui-même, de son homosexualité, et par sa famille. Un casting impeccable (le père mérite un oscar, la scène de la salle de bain est pour moi culte!). Mais c’est un film dont il ne vaut mieux pas parler pour ne pas gâcher la saveur qui s’en dégage lorsqu’on le voit. Si toutes les comédies dramatiques étaient de cet acabit, le cinéma serait constamment du 7ème art!