Déception !

 Bouhouhou…quel malheur!!! Je n’ai pas du tout accroché au dernier Michael Mann PUBLIC ENNEMIES (1.5*). C’est la tagédie des bons réalisateurs qui se poursuit : il arrive toujours un moment ou, dans la carrière d’un grand metteur en scène, un film tombe de travers. Steven Soderbergh, Oliver Stone, les frères Cohen, Tim Burton, Hayao Miyazaki et j’en oublie peut-être un? A ce jour, seuls résistent David Fincher, Takeshi Kitano (bien que les 2 derniers soient "space"), Terrence Malick, Kevin Smith et peut-être M.Night Shyamalan…
Revenons sur notre Mann. Public Ennemies est un succès critique (et certainement public), ce que je n’arrive pas à m’expliquer. J’ai lu 2 interviews & 2 critiques et ce qui relève des points forts du film sont à mon oeil ses points faibles! Cette utilisation de la caméra numérique qui était plus que justifiée dans Miami Vice (le rendu naturel de la nuit, le côté moderne et aseptisé de certains lieux, le suivi au plus près des personnage) n’a plus d’intérêt ici. Un film sur les années 30 qui donne l’impression à certains moments d’être une série TV, merde alors! Certains décors sonnent faux, là ou ils seraient très bien passés sur pellicule. Et pourtant, aux dires du réalisateur, les 2 techniques ont été testée et c’est le numérique qui lui semblait le plus approprié! Certes, rien de tel pour accompagner au plus près nos (anti)héros. Oui, certains plans sont parfaits. Les braquages justifient à eux seuls son utilisation, mais surtout la dernière scène : incroyable, exceptionnelle de beauté, de rythme et d’intensité. Il capte un regard, celui de Depp, tel qu’on ne l’avais jamais vu. Et les 30 secondes qui suivent sont d’une insoutenable -et violente- beauté. Oui, les gros plan sur Depp et Bale font passer plus d’émotions que dans un film "traditionnel". Pas besoin de parler, pas besoin de musique. Les acteurs sont irréprochables (le casting est parfait dans son ensemble, des vraies gueules) et leur directeur l’est donc (comme d’habitude) certainement. Mais j’ai ressenti une certaine paresse dans la mise en scène, enfin, comment dire…j’ai l’impression qu’il a mis vite fait ses scènes en boite (façon de parler, c’est du numérique Clin d'oeil) et très peu monté son film. Rageant. Pour ce qui est de l’histoire, rien à redire (histoire vraie), mais son système donne l’impression de "trous" dans le scénario (c’était aussi le cas de Miami Vice, on attend toujours une version longue qui ne doit certainement pas exister!). Et les morceaux de musiques collent parfaitement aux scènes. Voilà ce que j’en pense. Et si pour une fois je pouvais avoir quelques avis qui me feraient peut-être relativiser…
Le Hérisson (1*) est sans suprise ennuyeux. Certes, Josianne Balasko fait une belle performance, mais l’histoire endort et la gamine n’a pas dû prendre assez de claques! Elle gâche tout le film! On y croit pas une seconde : son vocabulaire, ses théories, rien n’est possible, rien n’est crédible!

Récap ciné

 

Coraline (1*) : Film d’animation (comme “L’étrange Noel…”, et par le même réalisateur), vu en 3D. Bon, c’est bien fait, mais c’est un conte qui s’adresse aux petits. Rien d’exceptionnel si ce n’est donc cette 3D qui ajoute un “plus” non négligeable en terme d’expérience cinématographique.

Lascars (1.5*) : Adaptation sur grand écran et en long métrage de la série homonyme diffusée il y a quelques années à la tv et dont les épisodes, hilarants, ne duraient que 3 ou 4 mn. Même style graphique (ouf!), même tout en fait. L’adaptation est réussie, quoiqu’un peu longue à certains moments. Les gags s’enchainent pourtant à vitesse grand V, mais ce qui faisait la force des épisodes, leur format compact et pas “prise de tête”, ne se retrouve pas en version longue. Bon, c’est mon ressenti, et c’est étrange car je n’ai rien à reprocher à ce film (bande son énorme, dialogues fendards). D’ou la note peut-être un peu trop basse?

Les Beaux Gosses (1*) : Moyennement drôle, franchouillard jusqu’au bout des ongles (sales gueules, sales vies, sales cadres), sans l’ombre d’une bonne idée de mise en scène (on pose a caméra et on attend), ce film peine vraiment à atteindre son objectif : faire rire? Au choix, il n’est pas assez odieux, ou pas assez travaillé (le regard des ados d’aujourd’hui face aux premiers amours…). Dommage.

State Of Play (Jeux de pouvoir) (3*) : Grosse bonne surprise de cette année! Je n’en avais pas parlé mais l’avais inscrit dans mon top 10. Ben Affleck dans la peau d’un sénateur – incroyable! – et Russell Crowe, intemporel, dans le rôle de l’ex-meilleur ami journaliste qui enquête sur un meurtre et un suicide (?) qui s’avèrent liés au sénateur. Bon, je résume vraiment dans les grandes lignes, et de façon trèèèès sommaire! Avant toute chose, amateurs de films musclés et/ou dynamiques dans leur réalisation (genre thriller de Bruckeimer avec Denzel Washington) passez votre chemin. Ici, nous avons plutôt affaire à un style (très) proche de “Les Hommes Du Président”, pour le style, un peu le fond, mais aussi l’image. C’est pas compliqué, les 5 premières minutes, je croyais que le film se déroulait dans les années 70-80! A cause de Russell Crowe : son allure, sa bagnole, les décors environnants…jusqu’à ce qu’il sorte son téléphone portable! Voilà, vous savez presque tout : c’est un film “à l’ancienne” fait de nos jours, avec donc tous les avantages sans aucun inconvénient (genre on évite les pattes d’eph!). Le scénario est en béton armé, tellement qu’un second visionnage peut-être nécessaire (donc un achat ultérieur en Blu Ray obligatoire 🙂 . Et une fois encore comme dans tout bon film américain (ce que l’on ne connait presque pas en France!), les auteurs ne se contentent pas d’égratigner le système, non! Ils le démontent, mettent ses travers au grand jour sans porter de jugement, nous laissant seuls devant toute cette honte! Ajoutez un casting de fou et des performances à sa hauteur. et le mélange dépasse nos (en tout cas “mes”) attentes!

Ice Age 3 (1*) : Décevant dans le 1er tiers, le film prend son envol avec l’arrivé d’un nouveau personnage détonnant, complètement azimuté (très bon choix en français, ils lui ont choisi la voix de Jim Carrey!) , barré, survolté : Buck! Voilà, avec la 3D (la plus immersive à ce jour, le film est clairement réalisé dans une optique 3D, donc a à voir obligatoirement dans ce format sous peine de passer à côté de 30% du film!), ce sont les 2 seules bonnes choses du film. Oubliez Diego & Cie. En fait, on pourrait croire voir à l’œuvre 2 équipes distinctes pour ce film : l’équipe qui réalisa le 2 et une spéciale pour les scènes avec Buck! Comme si vous regardiez un des derniers Disney classique raté (genre “Atlantis”) dans lequel les réalisateurs de “Kuzco” auraient tournés des scènes! Voilà, chacune de ses apparitions est à se tordre de rire. Sa gueule, les dialogues, les “mouvements” –virtuels – de caméra…bref, sa folie transpire à tous les niveaux! A quand “Buck le film”???

Whatever Works (2*) : Enfin Woody Allen revient a ce qu’il sait faire de mieux : le film de tracassé! Et il n’interprète pas le personnage principal, il laisse le soin à Larry David (découverte pour ma part) de vivre ses névroses à l’écran. Le type est vieux, odieux avec les enfants, d’une intelligence supérieure à la moyenne et pour faire simple, n’aime pas les autres! Ni les microbes…pas grand chose en fait! Et l’on se gausse, l’on se marre, l’on sourit à chaque plan. Une fois encore Mr Allen passe à la moulinette certains esprits américains. Bref, une très bonne comédie sociale, psychologiquement travaillée!

Un moment « metallique »

 C’était à Nîmes, aux arènes, ce 07/07/09…ils étaient là, tous les 4 : James, Lars, Kirk et Robert! Les 4 chevaliers de l’apocalypse, The Four Horsemen : METALLICA !!! Grandiose, fantastique, magique, quelques photos ci-joint, malheureusement de piètre qualité car prises au téléphone (en attendant les superbes de Pascal prise à l’APN)