Elle c’est Coco et moi c’est Rico

  Vu hier soir le bien ennuyeux COCO AVANT CHANEL (1*) avec une Audrey Tautou peut-être bien dans son rôle mais trouvé personnellement soit plate, soit exagérée. Et pourtant, mon petit doigt me dit que tout le monde va parler de sa "performance"…si ce n’est déjà fait. Alors que, alors que…le grand Poelvoorde en faux 2nd rôle (et oui, le film ne s’appelle pas "Etienne avant Balsan"!) porte ce (très) long métrage sur ses épaules. Une fois encore je reste ébahis par son jeu, son énergie, son appropriation de personnage et son charisme. Sans lui, le film n’est rien (déjà que…). Tantôt franchouillard, tantôt bourgeois; tantôt débordant de vitalité, tantôt mélancolique; tantôt con, tantôt réaliste. Toutes les émotions y passent, et les notres avec. On avait Auteuil, Depardieu, Lindon, et même Bacri. Il faut compter maintenant aussi avec Poelvoorde (et Dujardin bien sûr!)

Countdown to extinction

  7 à 0
Pour le moment.
Le match est engagé. Mieux, la guerre est déclarée! Et les batailles font rages à l’ouest comme à l’est, au nord comme au sud. Mais votre hôte reste invaincu : 7 combats sur 7 de gagnés. Qui plus est 7 K.O! 7 écrasantes victoires!
L’ennemi, de plus en plus fourbe, velu, avec ses yeux perçants, sa vélocité hors-normes me guette, je le sais. Pret à fondre sur mon être, il est là, tapis dans l’ombre…
SALOPERIE D’ARAIGNEES DE MERDE! !!! ! ! !! !! ! ! ! ! ! !!!! !! !! !! ! ! !!! ! !
J’en ai buté 7 en 2 mois et 1 semaine. Et pis des grosses, des "mastards araignées".
Il y a eu celle du dessus de la porte d’entrée, The first one! J’en ai encore la chair de poule, brrrr. Elle attendait patiemment notre sortie. Bon, elle a pas été déçue : 1/4 de bombe dans la tête c’te salope! Vint celle du mur de l’apt d’en face, la 2nde et à ce jour la plus énoooorme! Et bim, dead. Puis, celle du petit carré de verdure dans la mini cour intérieure, au pied de la murette ou s’assied tranquillement Nas pour fumer. Re-bim! Celle du bureau, la seule à être entrée, la plus petite aussi, la plus jeune certainement. Jeune et insouciante, normal qu’elle tente l’aventure, ses ainées avaient pourtant dû la prévenir…mais à cet age, on n’en fait qu’à sa tête, paix aie son âme! La 5ème était la gardienne des boites aux lettre. Elle se prenait pour une spider-ninja, mais je fus plus rapide Rire. Celle du tableau d’affichage en liège, dans la cour, planquée entre le mur et le tableau. Le mur est blanc, elle était noire : la conne, on a vu mieux comme tenue de camouflage! Pour cloturer la série, à ce jour, la 7 ème et aussi la plus éloignée puisque en dehors du batiment (quoique les boites aux lettres sont aussi en dehors). Bim, méga-bam, un coup de gobelet Mc Do dans la gueule! Si ça continue, je vais être obligé de tenir un petit tableau…
Sur ce, faites de beaux rêves…parce que pour moi, c’est pas gagné Pensif

2 films sinon rien

Vu dimanche 2 bons films jouant dans des catégories opposées :
 
OSS 177 : Rio Ne Répond Plus (2*)
  De souvenir, le 1er prenait place fin des années 50, celui-ci commence en 67. Le 1er parodiait les films/romans d’espionage. Celui-ci va plus loin, il s’approprie l’époque à laquelle ils étaient tournés : image granuleuse, couleur "en technicolor", montage à l’ancienne avec effet d’images dans l’image, etc. En résumé, c’est techniquement en béton armé. Pour ce qui est de l’intérêt à proprement parler, ça va sérieusement dépendre des gouts. En tout cas, il va plus loin que le 1er et est politiquement bien incorrect. Et ça, c’est du bonheur! Dujardin est toujours aussi délectable dans ce rôle taillé sur mesure de Hubert Bonisseur de la Bath. Les poses sont plus que jamais de la partie et les dialogues…ahhhh, les dialogues…l’intérêt majeur du film! Il doit bien y avoir 10 phrases cultes dans le film, si ce n’est 20!
Mais une fois encore attention : certains peuvent s’y faire drôlement chier
 
In The Electric Mist ("Dans La Brume Electrique") (2*)
  L’adaptation de l’excellent (dit-on) roman de James Lee Burke (que j’avais prévu de lire bien avant de savoir qu’un film allait se faire…mais bon, j’attends tout le temps les sortis poche car mettre 20 euros dans un bouquin avec tout ce que je lis, ça me ruinerait). bref, désolé pour la parenthèse…alors avant toute chose : N’ALLEZ PAS LE VOIR EN FRANCAIS!!!!!!!! Ce fut ma grossière erreur! Je pense qu’il y perd sa 1/2 étoile. C’est atroce! Les doublages sont pas synchro, les voix collent pas et la traduction fait trop littéraire et trop "lue" aussi par le narrateur. Si on fait abstraction de tout ça, alors nous sommes devant un film bien fait, au scénario carré et chiadé, à l’ambiance mouate de la nouvelle orléans bien retranscrite, à un Tommy Lee égal à lui même, cad très bon, et à une musique qui colle parfaitement au sujet (à la fois lancinante et jazzy). Un bon polar saupoudré d’une pincée de surnaturel, le tout secoué à la testostérone quinqua ou sexagénaire (voir les accès de violence de Tommy Lee).
Autant OSS peut sectariser son public, autant celui-ci devrait plaire au plus grand nombre.
Et pourtant, nous savons par avance que OSS fera 3, 4, 5 fois ou plus d’entrée que Dans La Brume. La comédie réunit!

Pas bouffé mais presque!

  Bon, le combat contre les araignées fait rage : déjà 3 bombes "Halte Araignées" professionnelles de tombées, pour 4 monstres de l’espace exterminés! Toutes les ouvertures sont traitées : encadrement des 5 fenêtres + portes d’entrée + double porte fenêtre du salon et même VMC (sait-on jamais, elles sont capables de tout!). Mais putain c’que c’est fourbe ces bestioles (et vilain et dégueulasse!)
Prochaine étape : les moustiquaires.
De face, elles ressemblent à ça :
 
Bouh, qu’elles sont vilaines…
 
Mais sortons du nightmare pour vous parler d’une très bonne comédie vue récemment au ciné :
 
ERREUR DE LA BANQUE EN VOTRE FAVEUR (2*) : c’est une très bonne surprise (je ne voulais pas y aller et on m’y a gentilment trainé 🙂 Très classique, mais Lanvin impressionne par un personnage tout en finesse et mélancolie au milieu de stéréotypes de business-men véreux, meilleur pote amoureux d’une jeunette et français moyen qui parlent PMU au bistrot. On rit à gorge déployée du début à la fin, aussi bien pour les dialogues (rarement aussi bien travaillés pour ce type de comédie) que pour certaines scènes, dont une déjà culte avec Daroussin qui rencontre les parents de sa copine : monumentale!  

Récapitulatif hyper tardif !

 

A y est, j’me jette à l’eau, façon plongeon de 50 m de haut. Vertigineux d’être le billet s’annonce…croyez-vous? Bah, p’t’être pas tant que ça.

Rewind. Ce blog est tombé à l’eau il y a bien longtemps, chers frères. C’est en cette journée de vent fou, vent d’autant, vent de film puisqu’ “Autant en emporte le vent” que j’espère reprendre comme il se doit le clavier (mais ai-je encore quelque lecteur?). Et quoi de mieux pour commencer qu’un petit récapitulatif de tous les films vus en 2009. Attention, point d’inquiétude à avoir (genre vous vous dites “c’est bon, il est reparti pour 10 pages!”) puisque ma mémoire fuit à la vitesse de la lumière  -_-;

  • TWILIGHT (0.5*) : daube
  • THE SPIRIT (0.5*) : daube mais moins que Twilight!
  • IL DIVO (2.5*) : le film Italien coup de poing de ce début d’année. Faits réels, acteur incroyable, mise en scène énergique. Du bonheur. Et vous n’écouterez plus “Toop Toop” de Cassius comme avant!
  • CHE, l’argentin (1.5*) : pour les faits historiques et la performance de Benicio Del Toro
  • CHE, guérilla (1*) : moins intéressant, un peu mou. Bon pour le 1/4d’h final
  • YES MAN (1*) : un Jim Carrey qui tourne en rond
  • REVOLUTIONARY ROAD (Les Noces Rebelles) (2*) : Le nouveau Sam Mendes, quoique très bon, fait pale figure face à ses 2 précédents (et excellents donc) films “Road To Perdition” et “Jarhead”. On se sent pourtant en terrain connu avec une mise en scène limpide épaulé comme à l’accoutumé par le score de Tomas Newman. Certaines scènes sont dures (surtout celles que l’on ne voit pas…) et Leonardo et Kate sont au top.
  • SLUMDOG MILLIONAIRE (0.5*) : mièvre, convenu mais aussi tiré par les cheveux (et ce n’est pas ici contradictoire), le dernier Boyle m’est resté sur l’estomac! Rien à dire côté réalisation ou musique, comme d’hab, mais alors côté jeu d’acteur c’est le zéro pointé. Et pour l’histoire, on trouve la même dans les livres en carton pour enfants de moins de 3 ans!
  • ESPION(S) (0.5*) : bâclé, et Canet acteur est à remiser.
  • BOLT 3D (1.5*) : gentil, bien fait, moralisateur. On sait pourquoi on y va…mais la 3D est bluffante, donc on s’amuse. C’est l’avenir du cinéma!
  • THE CURIOUS CASE OF BENJAMIN BUTTON (3*) : Fincher continue l’exploit de pondre une bombe à chaque film. Et l’association avec Brad Pitt aura produit ses meilleurs. C’est une magnifique histoire d’amour (ou tragédie?) entre un homme qui ne cesse de rajeunir et une femme qui vieillit, quoi de plus normal. Mais c’est aussi un regard sur la différence entre les hommes, et comment elle est vécu par celui sur qui le malheur s’est abattu.
  • GRAN TORINO (3*) : Le dernier film de et avec Clint Eastwood nous met encor K.O. Un peu plus accessible que Mystic River ou Million Dollar Baby car il y distille un peu d’humour, il n’en est pas moins dur et réaliste. Rarement aura-t-on vu un “vieux” aussi  acariâtre à l’écran!
  • THE WRESTLER (3.5*) : Attention chef-d’œuvre, le nouveau film d’Aronofsky fait le pari “Mickey Rourke” et gagne! Nous sommes cependant bien loin de la psychologie d’un The Fountain ou de la folie d’un Requiem For A Dream (et vice-versa ;). On se rapprocherait plutôt d’un film français, caméra à l’épaule (les frères Dardennes pour ne pas les citer). Mais que d’émotions ressenties! Rourke, le visage détruit à jamais, bouffe l’écran, vit son personnage et rend aux catcheurs (sport que je n’affectionne pourtant pas) et au catch ses lettres de noblesses. Cette histoire de fin de carrière et de (semblant) de come back, il la porte d’autant mieux qu’elle se superpose à son vécu, à aujourd’hui. L’oscar volé par Sean Penn (au demeurant excellent acteur) lui revenait de droit!
  • THE WATCHMEN (1*) : Après 300, Snyder poursuit dans la veine héroïque et dans le film à gros effets spéciaux. Ecrire le pitch serait réducteur, je vous laisse aller sur IMDB ou Allo ciné. Là ou il fait mouche avec son film de Spartiates gonflés aux amphét’, il échoue royalement avec une histoire à la base 100 fois plus accrocheuse! On retrouve son gout pour les images léchées, les ralentis qui font pâlir un John Woo, mais la mayo ne prend pas…pour moi.
  • WELCOME (2*) : Après l’excellent “L’Equipier” et le fabuleux “Je vais bien, ne t’en fais pas”, Philippe Lioret renouvelle l’exploit de nous faire apprécier un film français dans tout ce qu’il a de plus français : histoire hyper réaliste et d’actualité, triste et grise à souhait, peu de musique, des plans longs, etc. Mais Lindon est (égal à lui même). On sort déprimé, dégouté et pourtant c’était un vrai moment de cinéma!
  • THE INTERNATIONAL (l’enquête) (0.5*) : on a vu ça 100 fois. Ce film sera très bien un soir à la télé. Tout Clive Owen qu’il est, son personnage n’est pas assez consistant pour qu’il porte à lui seul le film sur ses épaules.
  • KNOWING (Prédictions) (1*) : Proyas n’aura été l’homme que d’un seul film (Dark City) et Cage ne se bonifie pas avec le temps, au contraire il est imbuvable et joue comme un pied. Dommage, le crash d’avion impressionne et la fin du monde calme.
  • FROST/NIXON (1.5*) : Enfin, Ron Howard est toujours capable de faire de bons films! Celui-ci aurait gagné à perdre 10-15mn mais le sujet est intéressant sur la longueur et parfois même passionnant. Je ne connaissais pas la série d’interviews diffusées à la télé après la démission de Nixon. Mais c’est le genre de choses que seuls les américains sont capables de mener au bout. La découverte : Michael Sheen! Cet acteur est à suivre de très près. J’espère qu’on aura l’occasion de le voir dans de grands films.
  • MONSTERS VS ALIENS 3D (0.5*) : Pour les enfants; et même, c’est ennuyant. En revanche, l’effet 3D est encore plus saisissant!
  • PONYO (1*) : Aie!!! Grosse déception!!! Le 1er Miyazaki que je trouve réellement enfantin et ennuyeux. Le sujet de fond (toujours écolo) est à peine effleuré. Ici l’on s’attarde sur les ‘”bouilles” des 2 protagonistes et sur leur “amour”. Les images sont toujours aussi féériques, la musique itou et la pate du studio Ghibli est bien là, mais je ne retrouve pas celle de Miyazaki. Etrange. Je m’y refuse peut-être en fait 🙂

Voilà, je vous avais bien dit que je ferai court. Maintenant il me reste à attaquer mon top 10 2009 en réel (pas 15, y’a trop de mauvais films cette année), de faire un billet sur les films découverts en dvd et un autre sur les bons bouquins à lire.

A très bientôt donc.

PS : si aucun billet n’est publié d’ici à mardi, c’est que je me serai fait bouffer par les araignées!!! C’est une véritable invasion…des monstres comme en Ariège, ou comme les prend Marco en photo! C’est vous dire :s